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« L’ANGE » : LE MAL INCARNÉ !

Un film de Luis Ortega avec Lorenzo Ferro, Chino Darín, Daniel Fanego, Mercedes Morán. Sortie le 9 janvier 2019.

L’Histoire

Buenos Aires, 1971.
Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer…

 

L’Avis

Qui pourrait penser qu’avec une telle gueule, cet adolescent est le mal incarné. Cette histoire est un fait divers qui a secoué la société argentine dans les années 1970 ; c’est celle de Carlos Robledo Puch, tueur en série. Cette légende criminelle Luis Ortega l’a mise en scène avec un regard sans effet,  au scalpel, mais avec un certain humour noir (film produit par les frères Almodovar) qui met mal à l’aise. Les acteurs sont étonnants et Lorenzo Ferro nous fascine avec ses boucles blondes et sa moue d’enfant qui ne peut pas laisser insensible les spectateurs. Etonnante la manière de jouer la perversion, sans y toucher, par ce jeune acteur dont « la beauté ferait pâlir le jour » comme l’écrivait Jean Genêt.

Oui la beauté n’est pas synonyme de l’innocence et la noirceur de la laideur.

Ce film rappelle un poème de Georges Fourest (1867-1945), « Le Doigt de Dieu » :

« …il n’éprouvait pas l’ombre d’un remord
Et vivait très correct et très digne et coulait
De bien beaux jours…

Mais Dieu possède un doigt et l’immoralité
Ne saurait échapper à la fatalité…

Et le Seigneur l’admit au paradis profond,
Car il était plus vif que méchant, dans le fond ! »

Ce thriller se passe à l’époque chaotique des militaires où le crime, la mort, n’avaient pas grande importance… Cet ange en était le résultat. Un film à voir absolument mais à ne pas mettre sous tous les regards tant il fait froid dans le dos.

 

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