LAST NIGHT IN SOHO
un film de Edgar Wright avec Thomasin McKenzie, Anya Taylor-Joy. Terence Stamp, Diana Rigg, Rita Tushinghan, Matt Smith
sortie le 27 octobre 2021
L’HISTOIRE
Eloise est une jeune femme passionnée de mode. Un jour, elle voyage dans le temps et se retrouve mystérieusement dans les années 1960. Elle y rencontre Sandie qui n’est alors qu’une éblouissante chanteuse en devenir. Cependant Londres de cette époque cache bien ses choses. De plus, le temps semble se désagréger et cela aura de lourdes conséquences.
L’AVIS
Bon, ce qui agréable dans Last Night In Soho c’est l’ambiance imaginée par Edgar Wright (directeur de Baby Driver) et son équipe, pour récréer, au niveau des décors (Marcus Rowland) de la musique (Steven Price et Down Town, la chanson de Petula Clark, There’s Always Something There to Remind Me de Sandie Shaw..) les années soixante, celles de, la Swinging London Town (costumes d’ Odile Dicks-Mireaux, la photographie de Chung-hoon Chung). Wright tourne avec des acteurs, actrices, extrêmement populaires en Grande Bretagne à cette époque, comme Terence Stamp (The Collector), Rita Tushinghan (A Taste of Honey), Diana Rigg (The Avengers).
Sans dévoiler l’histoire, Stamp et Rigg ont des rôles essentiels dans le scénario. Diana Rigg y est formidable ; hélas, elle ne s’est pas vue avant de décéder. Les jeunes d’aujourd’hui la connaissent grâce à son rôle dans Game of Thrones (Olenna Tyrell).
Last Night In Soho est plus un film horrifique, une sorte de cauchemar éveillé, qu’un film d’horreur (bien que la fin est assez sanglante). On est dans la droite ligne de Répulsion de Polanski ou Don’t Look Back de Roeg. La swinging town n’est en fait qu’une illusion, le sordide y était bien présent, et la place de la femme n’était pas très enviable, dixit les scénaristes du film.
Le passage d’Ellie (Thomasin McKenzie) de nos jours à celui de Sandie (Anya Taylor-Joy) dans les années 60 fonctionne très bien et ces deux actrices sont excellentes. L’hémoglobine tarde peut-être un peu à se manifester – mais il y en a ! – il y a quelques redites dans la dramaturgie, mais le suspense est bien présent. Surtout ne racontait pas la fin comme l’écrivait la publicité de l’époque pour Psycho…(1960). Hitchcock aurait sûrement aimé réaliser Last Night In Soho..