19 Rue des Frigos 75013 Paris
jusqu’en juin 2022
En cette fin de semaine, le fameux lieu artistique, Les Frigos, ouvre ses portes aux spectateurs avides de savoir ce qui se cache dans ces méandres…Parmi les nombreux ateliers d’artistes, il y en a un qui a particulièrement attiré notre regard, la Galerie Aiguillage.
Là, plusieurs photographes exposent leur vision, notion très subjective, de ce qu’est un paysage. Cette appellation apparaît qu’au XVème siècle, une manière pour un observateur de regarder, de montrer, un espace. Justine Fraysse et Aurèle Andrews Benmejdoub, deux des exposants, et c’est en cela qu’ils sont passionnants et talentueux, nous offrent deux visions très intéressantes et totalement opposées. Deux regards très troublants. Justine expose de la couleur et Aurèle du noir et blanc.
Justine par un effet d’optique refuse la réalité de ce que peut-être la représentation botanique d’arbres, d’arbustes, d’arbrisseaux, de bosquets, de feuillus. Aurèle lui est plus frontal, ses paysages sont inexorablement porteurs de cauchemars. On est dans un espace où d’étranges manifestations, peuvent subvenir sans qu’on n’ y prenne garde, on est dans la fameuse phrase du au coin du bois !
Pour ajouter à la noirceur, il retravaille ses noirs. Avec lui, on est dans l’univers de Blair Witch. Il y en rajoute une couche en donnant des titres très géophysiques du style 35° 15′ 46.642″ N 5° 33′ 42.221″ W ! C’est là où la bête (?) se terre ! On peut y remarquer de l’humour – noir – et il doit aimer arriver derrière vous et vous faire un Houuu pour vous effrayer ! Il a paraît-il fait des études de psy, cela ne nous étonne pas ! On entre dans son monde paranormal avec une montée d’adrénaline délicieusement jouissive.
Cette oppression n’est pas dans le monde de Justine. Si elle aime nous troubler c’est avec poésie, avec une délicieuse langueur à nous brouiller la vue d’une banale réalité toute brute. Il y a du romantisme dans ses troublants paysages. Mais sont-ce vraiment des paysages ?
Ne nous entraîne-t-elle pas dans une réalité virtuelle, un sommeil paradoxal ? Ses titres d’ailleurs ne parlent que de vision…il y a là qu’une inauthenticité formelle qui nous incite à découvrir ses expériences photographiques…
Bon il va falloir aller sur Insta pour mieux comprendre ces deux superbes photographes… à les suivre donc ! Don’l Look Now…ahahah
