Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple 75003 Paris
jusqu’au 27 août 2023
C’est mon opinion et rien ne m’empêchera d’être du même avis qu’elle ! Pierre Dac
Qui sait que, dans les années 1950, un dénommé Pierre Dac fut l’inventeur du schmilblick, cet objet au nom yiddish qui ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout ? Qui se souvient du biglotron et de la célébrissime recette de la confiture de nouilles! Qui a en mémoire la désopilante série radiophonique Bons baisers de partout, diffusée sur France Inter de 1966 à 1974 ?
Qui se souvient du feuilleton Malheur aux barbus et Signé Furax, la série la plus écoutée de l’histoire de la radio ! Des années 1930 au milieu des années 1970, l’imagination était au pouvoir avec Pierre Dac. Il est a l’origine de tous les comiques d’hier et d’aujourd’hui !
Le mahJ présente la première exposition consacrée à Pierre Dac (1893-1975). Plus de 250 documents issus des archives familiales, extraits de films, émissions télévisées et radiophoniques éclairent le parcours personnel et l’œuvre de ce maître de l’absurde, qui présida à la naissance de l’humour contemporain.
Né André Isaac à Châlons-sur-Marne, Pierre Dac est issu d’une famille juive alsacienne qui choisit la France après Sedan. Il s’engage durant la Première Guerre mondiale, animé du désir de rendre l’Alsace-Lorraine à la France. Après l’armistice, il se tourne vers le métier de chansonnier. Ses sketchs, chansons, et surtout ses pensées, lui valent un succès immédiat.
Dans les années 1930, il produit les premières émissions d’humour à la radio (La société des loufoques, La course au trésor…), puis fonde l’hebdomadaire L’Os à moelle. Résistant de la première heure, il rejoint la France libre en 1943. Dans les Français parlent aux Français, au micro de Radio Londres, il mène une guerre des mots contre Radio Paris.
Au lendemain de la guerre, Pierre Dac rencontre Francis Blanche, avec lequel il crée Sans issue ! aux Trois Baudets, puis le célèbre Sâr Rabindranath Duval.
L’exposition éclaire la créativité musicale et littéraire de Pierre Dac, ses modes d’expression très divers et notamment l’utilisation de tous les nouveaux médias (cinéma, radio et télévision), tout en restant attaché au cabaret et au théâtre. Elle évoque ses compagnons de route : Francis Blanche, Jean Yanne et René Goscinny.
Enfin, elle replace l’œuvre de Pierre Dac parmi celles des maîtres de l’absurde (Beckett, Ionesco, Dubillard…), redevable tant à l’argot des bouchers qu’au Witz freudien.
Les commissaires de cette amusante et exceptionnelle exposition sont Anne Hélène Hoog et Jacques Pessis le journaliste, écrivain, comédien, scénariste, légataire universel de Pierre Dac avec qui il a collaboré.
J’ai toujours été surpris qu’un record battu ne se soit jamais plaint ?
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant !
Les leçons ne servent généralement qu’à ceux qui les donnent
Qu’est-ce que le passé sinon du présent qui est en retard
Rien ne peut servir à tout, mais tout peut très bien servir à rien
Vous en voulez d’autres, vous en trouverez dans l’Os à Moelle !