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« LE PROCÈS DE L’HERBORISTE » : PLANTES VÉNÉNEUSES ?

LE PROCÈS DE L’HERBORISTE

Un film de Agnieszka Holland avec Ivan Trojan, Josef Trojan, Huraj Lof

Sortie le 30 juin 2021

L’HISTOIRE

Dès son plus jeune âge, Jan Mikolášek se passionne pour les plantes et leurs vertus médicinales. Il devient l’un des plus grands guérisseurs de son époque. Dans la tourmente de la guerre et des crises du XXème siècle, il consacre sa vie à soigner sans distinction les riches comme les pauvres, les Allemands nazis sous l’Occupation comme les fonctionnaires communistes d’après-guerre. Sa popularité finira par irriter les pouvoirs politiques. Accusé de charlatanisme, Mikolášek doit alors prouver le bien-fondé de sa science lors de son procès.

L’AVIS

Agnieszka Holland continue de réaliser des films sur les heures sombres des années de l’ère de l’Union Soviétique. Depuis Le Complot jusqu’à son précédent film, l’histoire de Gareth Jones, ce jeune journaliste héros de L’Ombre de Staline, elle ne cesse de revisiter l’histoire de ces peuples qui ont souffert sous une idéologie dominante . Ici c’est Jan Mikoláše, un citoyen tchécoslovaque, qui a consacré sa vie à soigner ses patients par les plantes, des plus hauts dignitaires nazis pendant la guerre, aux communistes dans les années 50. Agnieszka Holland reconstruit avec comme toujours beaucoup de talent des époques troubles. Par le biais de flashbacks elle nous plonge dans la Tchécoslovaquie des années 30 à la fin des années 50. Elle s’attache à la vie privée de ce non médecin comme il aimait le dire régulièrement, accusé de charlatanisme et à la répression de la part des autorités qui n’aimaient pas ceux qui ne suivaient pas le même chemin qu’eux. Elle ne juge pas, elle montre et avec quelle maestria dans la direction d’acteur – Ivan Trojan est absolument formidable mais aussi Josef Trojan, Huraj Lof, avec la photographie de Martin Strba et avec la reconstitution des époques grâce à son décorateur Milan Bycek. Les plantes seraient-elles vénéneuses pour celui qui les manipule? Ce film est aussi une belle métaphore sur les pulsions et les zones grises de notre nature humaine. Un grand film à aller voir dès aujourd’hui pour fêter le cinéma du 30 juin au 1er juillet 2021.

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