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« LES PIANISSIMES » : TRIO DUMKY – BEETHOVEN – DVORÁK – RACHMANINOV

Musée National des Arts Asiatiques Guimet, 6 place d’Iéna, 75116 Paris

jeudi 20 Octobre, 20h

Trio Dumky : Adrien Gey, piano, Mathieu Guignier, violon, Charbel Charbel, violoncelle

Ludwig van BEETHOVEN : Trio n°3 op. 1 en do mineur
Antonin DVORÁK : Trio n°4 op.90 Dumky
Sergueï RACHMANINOV : Trio n°1 en sol mineur Élégiaque

En chemise noire se présentent sur scène Mathieu Guignier violoniste 20 ans, Adrien Gey pianiste 22 ans et Charbel Charbel violoncelliste 28 ans. C’est donc un vent de jeunesse qui souffle sur le concert de ce soir. Tradition de rigueur, leur programme reste classique : Rachmaninov, Beethoven et Dvoràk. Le trio n°1 en sol mineur de Rachmaninov est à l’image des trois interprètes, il l’a écrit en trois jours à 19 ans ! Dès l’exposition lento lugubre, le piano n’attend pas pour se montrer virtuose en reprenant le thème dont les quatre premières notes sonnent comme une inversion du premier concerto pour piano de Tchaïkovski et si ce trio rend un hommage vibrant au compositeur russe, on y retrouve le style si personnel de Rachmaninov des concertos pour piano: même lyrisme de la mélodie et similitudes des harmonies du piano. Le morceau qui ne compte qu’un mouvement se développe d’un bout à l’autre comme un ruban harmonieux de répons où émerge un instrument après l’autre et le morceau se termine par une marche funèbre comme le trio en la mineur de Tchaïkovski. Dès ce premier morceau le trio Dumky montre une vraie maîtrise et une belle sonorité qu’il ne cessera d’affirmer tout au long du concert. Petit retour en arrière avec Beethoven et son trio n°3 op 1 en do mineur, le préféré du compositeur, bien que Joseph Haydn lui ait conseillé de ne pas le publier. Dès les premières mesures, Beethoven nous emmène dans son monde, le thème de l’allegro se calque aisément sur celui de la sonate La Tempête et sans cesse des thèmes beethoveniens connus se télescopent, reliés entre eux par des cascades d’arpèges joués sur un piano, dont la virtuosité soutient à la perfection le dialogue entre le violon et le violoncelle. Pour arriver à une parfaite fluidité, il faut presque créer une famille qui se connaît à la perfection et le trio Dumky, malgré sa jeunesse, fait preuve d’une rare maturité et d’une complicité qui n’enlève rien à son enthousiasme. Pour terminer la soirée, petit détour par les pays slaves.  Le trio Dumky joue le trio de Dvorák qui lui a donné leur nom. Une Dumka étant une balade d’origine ukrainienne chantée par les personnes captives, nous voilà bien près de l’actualité. Le trio Dumky, comporte six pièces. La première, du lento maestoso à un allegro vivace, nous emmène du côté des musiques bohémiennes d’où vient justement Dvorák. Des musiques dansantes où se marie parfaitement l’enthousiasme de nos interprètes de ce soir qui vont terminer sur un final passablement endiablé. Les trois jeunes musiciens profiteront de ce rythme qui entraîne le public pour rejouer ce mouvement en bis et terminer ainsi une soirée brillante qui a permis de découvrir un ensemble parfait de jeunes musiciens.

Olivier Bouley propose un prochain concert à la Scala le dimanche 20 novembre à 17 heures avec le pianiste Tom Carré qui présentera son premier disque :

Humoreske op.20 de Schumann et Miroirs de Ravel

Pour toutes informations : https://www.pianissimes.org

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