Auditorium de Radiofrance
116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris
Vendredi 29 avril 2022, 20h
Dimitri Chostakovitch : Ouverture festive opus 96 – Symphonie n°1 en fa mineur op.10
Samuel Barber : Knoxville : Summer 1915 – Summer Music pour quintette à vent op.31
Igor Stravinsky : The Rake’s Progress, air d’Anne Trulove : No word from Tom »
George Gershwin : Porgy and Bess : « Summertime »
Golda Schultz, soprano
Anne-Sophie Neves, flûte
Stéphane Suchanek, hautbois
Lilian Harismendy, clarinette
Hughes Viallon, cor
Wladimir Weimer, basson
Orchestre Philharmonique de Radio France
Hélène Collerette, violon solo
Tarmo Peltokoski, direction
Un grand orchestre, un grand chef, un grand quintette, une grande soprano, total une grande soirée ! Voilà résumé en une phrase ce concert de vendredi soir. Bon c’est l’Ouverture festive de Chosta qui a mis le feu à l’auditorium ! Le Philhar a sonné comme jamais sous l’énergie que lui insufflait le tout jeune chef finlandais Tarmo Peltokoski dont c’était la première prestation à Paris. Il connaissait parfaitement la partition, comme d’ailleurs toutes les œuvres qu’il dirigea. Il tournait les pages sans les regarder et avec force mouvements, il catalysait l’orchestre au grand complet.
La jeune soprano sud-africaine Golda Schultz, très concentrée dans l’œuvre de Barber, Knoxville, a chanté cette composition avec beaucoup d’émotion, elle enchaina avec aisance l’air célèbre d’Anne Trulove de Rake’s Progress sorte de pastiche aux accents mozartiens, elle connaissait parfaitement la partition car elle va interpréter le rôle très bientôt au Metropolitan Opera de New York,
Elle termina son mini récital par le tube de Porgy and Bess, Summertime. La soirée était vraiment dans l’air d’été, même si cette entente cordiale Americano-Russe paraissait incongrue face à ce qui se tenait à deux pas de nos frontières. La programmation a des raccourcis assez étonnants. Le chef se contorsionna toujours autant pour diriger avec précision et force les compositions du programme.
Après l’entracte le quintette, toujours dans l’option ensoleillée, joua l’œuvre de Barber avec fluidité, finesse, délicatesse et minutie. Ce mélange entre cor, flûte, hautbois, clarinette, basson donnait des sonorités de belle facture.
Ce concert somptueux se termina avec la Symphonie n°1 de Chostakovitch qui met à l’honneur les musiciens de l’orchestre. La précision nécessaire du chef pour cette partition était assez bluffante. Le public ne s’y est pas trompé et a fait un triomphe à ce chef et au Philhar. Ce concert peut être écouté sur Arte Concert, il mérite qu’on le réécoute tant le plaisir de ce summertime était présent dans l’Auditorium de Radio France. Un avant goût d’été…à moins que…