Auditorium de Radio France, 116 avenue du Président Kennedy 75116 Paris
mardi 28 novembre 2023, 20h
György Ligeti *: Kammerkonzert, Concerto pour piano
Wolfgang Amadeus Mozart** : Concerto pour violon n°3 en sol majeur K.216, Symphonie n°35 Haffner en ré majeur K.385
Isabelle Faust, violon
Jean-Frédéric Neuburger, piano
Les Siècles
François-Marie Drieux*, violon solo
Amaryllis Billet**, violon solo
François-Xavier Roth direction
Bon, quelle curieuse programmation pour cette soirée, deux concerts pour le prix d’un ! En général on a le concerto en première partie et puis l’œuvre orchestrale après l’entracte. Ce mardi c’était un concerto et une œuvre de chambre en première partie, RadioFrance continuant l’hommage à György Ligeti avec un orchestre réduit de Les Siècles (treize musiciens, dont l’alto en Loboutin, ahaha) sous la direction magistrale de François-Xavier Roth (il y a sur Arte un superbe documentaire sur lui, fait par la ZDF, la télévision allemande qui ose elle faire ce genre de film !). Avec beaucoup d’intelligence et de précision, comme toujours Roth a dirigé cette composition étonnante qu’est Kammerkonzert. Chaque musicien, est son propre soliste, ou joue en duo (superbe passage flûte/ hautbois), concentration, et difficultés au programme. Encore une œuvre à voir avec des structures harmoniques incroyables et un final un vrai délire orchestral, où tout se disloque ! Une composition très rarement jouée en public, quel dommage ! Le concerto pour piano est plus connu, enfin un concerto revu par Ligeti où tout se déconstruit tout le temps où le free jaz, thème popus, sont présents, un concerto en trompe l’œil, interprété par Jean-Frédéric Neuburger, très concentré sur son piano. Après l’entracte on se retrouvait dans un autre univers. La première partie faisant que 40 minutes cela faisait trop court.
Passer de Ligeti à un Mozart plus allemand que viennois, malgré le charmant violon d’Isabelle Faust avait un côté douche tiède. On était encore sous, dans, la musique de Ligeti ! Le concerto pour violon de Ligeti aurait été bienvenu, mais n’est-ce pas Mozart qui a attiré les spectateurs ? sûrement. Beinh nous pas, désolé, nous avons juste écouté d’une oreille un peu distraite le premier mouvement de la Haffner, ça ne passait pas, nous voulions rester dans l’univers de Ligeti que nous a offert si magnifiquement François-Xavier Roth, on ne peut pas plaire à tout le monde. Vivement la suite le 2 décembre avec Le Grand Macabre !
