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« MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : MONTEVERDI – ALARCÓN

Auditorium de Radiofrance

116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris

Dimanche 17 octobre 2021, 16h

Claudio MonteverdiVespro della Beata Vergine SV 206

Mariana Flores, soprano

Gwendoline Blondeel, soprano

David Sagastume, contre-ténor

Valerio Contaldo, ténor

Mathias Vidal, ténor

Alejandro Meerapfel, baryton

Salvo Vitale,basse

Chœur de Chambre de Namur

Cappella Mediterranea

Maîtrise de Radio France

Sophie Jeannin, chef de choeur

Leonardo Garcia Alarcón, direction

C’est dans l’auditorium de Radio France, au grand complet, transformé symboliquement en la basilique San Marco de Venise ou bien celle de Santa Barbara de Mantoue que nous avons eu le bonheur, en ce dimanche après-midi, comme pour des vêpres, d’entendre ces Vêpres de Monteverdi sous la direction de Leonardo Garcia Alarcón. Rarement nous avons éprouvé un tel choc émotionnel tant les musiciens et les chanteurs étaient investis par cette musique magnifique, hors du temps.

Non, Monteverdi ne peut pas laisser insensible. Dès l’Intonatio nous avions la chair de poule avec les sons qui envahissaient de toute part l’espace. Pendant toute la réalisation de l’œuvre, avec discrétion, fluidité, les musiciens et les chanteurs se sont déplacés dans les hauteurs de l’auditorium, donnant l’impression que la musique, musique céleste, résonnait comme dans une église.

La réussite magistrale de cette exécution vient outre de la direction précise, ciselée, énergique, de Leonardo Garcia Alarcón, mais surtout de la qualité des voix. On passe de l’explosion de la musique chorale (impressionnants chœurs de Chambre de Namur) à des moments d’intimités avec deux voix de soprano (Flores et Blondeel), avec deux de ténors (quel timbre magnifique que celui de Valerio Contaldo), avec huit voix (Flores, Blondeel, Sagastume, Contaldo, Vidal, Meerapfel, Vitale..) tout en douceur. Monteverdi sait comment, par le foisonnement des couleurs de sa prosodie, nous conditionner à l’écoute et les numéros des solistes sont écrits de telle manière que l’émotion ne peut que nous emporter. Encore faut-il que tout cela  soit mis parfaitement en place.

Leonardo Garcia Alarcón a fait un travail exceptionnel pour arriver à un tel résultat. On ne peut que remercier la Direction de la Création d’avoir eu la bonne idée de programmer cette œuvre. On espère que Leonardo Garcia Alarcón redonnera d’autres compositions baroques surtout avec son orchestre et ses chanteurs et oublions ce contresens de la Messe en si de Bach avec le Philhar, mais hélas il y a du Haendel sous sa direction qui se prépare à l’horizon de mai 2022 !

 

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