auditorium de radiofrance
116 Avenue Kennedy , 75016 Paris
mercredi 18 mai 2022
Édouard Lalo : Symphonie espagnole en ré mineur opus 21
Augustin Hadelich, violon
Sarah Nemtanu, violon
Cristian Mặcelaru, violon
Pablo Sainz-Villegas, guitare
Orchestre National de France
Cristian Mặcelaru, direction
Une soirée très spéciale ce mercredi, présentée en direct par Emilie Munera sur le plateau de l’auditorium. Le concert faisait la part belle à un instrument : le violon.
Le concert ne commença pas par la célèbre œuvre de Lalo comme indiqué sur le programme, mais par une non moins célèbre d’Enesco La Rapsodie Roumaine n°1. Cristian Mặcelaru étant d’origine roumaine, cela tombait sous le sens de jouer ce tube d’un des plus grands violonistes, lui-même étant violoniste ! C’est avec un ONF en grande forme que débuta donc cette soirée. L’ambiance survoltée continua avec le violon d’Augustin Hadelich qui interpréta de belle manière ce morceau de bravoure qu’est la Symphonie de Lalo. Le public, pour une fois très jeune, grâce à une volonté de la direction de la musique, lui fit un triomphe, mais il n’était pas au bout de ses surprises. En deuxième partie, sur un plateau vide, ce sont les trois violonistes – Sarah Nemtanu, Cristian Mặcelaru, Augustin Hadelich – qui accompagnés par l’incroyable guitariste Pablo Sainz-Villegas qui prirent la parole, plutôt l’archet.
D’abord en duo les deux « roumains » que sont Sarah Nemtanu et Cristian Mặcelaru qui ont bien entendu interprété des danses roumaines de Bartók ,
puis laissèrent leur place à Pablo Sainz-Villegas qui interpréta brillamment Tango Skai de Roland Dyens,
vint le rejoindre Augustin Hadelich et ils jouèrent n°1 Bordello 1900 et Histoire du Tango n°4 de Piazzolla,
puis de Carlos Gardel Por un Cabezza c’est Sarah Nemtanu qui s’associa à Augustin Hadelich.
Elle laissa sa place au violoniste qui interpréta un morceau assez connu Louisiana Blues Strut de Coleridg -Taylor Perkinson un compositeur afro-americain très défendu par le couple Lincoln-Roach. Se reforma le duo Grappelli /Reinhardt alias Hadelich/ Sainz-Villegas pour interpréter le tube de Reinhardt djangology.
Le concert se termina par un morceau à quatre (trois violons et guitare) d’une douceur comme l’aime, avoua le chef d’orchestre Cristian Mặcelaru, une œuvre écrite par son professeur William Bolcom Graceful Ghost Rag. C’est sous les bravos trépidants et enfin juvéniles que se termina cette soirée d’exception ! Nous aussi nous disons bravissimo à Radio France, à ceux qui ont eu cette idée originale, et vivement une nouvelle soirée de cette qualité qui peut-être donnera envie aux jeunes de venir écouter de la Musique ! Au fait ce soir vous pouvez venir écouter ou réécouter Hadelich dans la Symphonie espagnole ! Redonner une œuvre en voilà une belle idée qu’a mise en pratique le violoncelliste Jérôme Pernoo à la salle Cortot en donnant plusieurs soirs de suite, la même composition, permettant au public de venir l’écouter le jour de son choix ou parce qu’un ami a dit du bien de l’interprétation, comme pour le théâtre, le cinéma, l’opéra…mais jamais au concert…beinh pourquoi pas… ???