UA-159350346-1

« MOOCHIN’ABOUT BANDCAMP » : CREED TAYLOR ORCHESTRA – ROBERTS – SCOT

Moochin’Abouten numérique réédite des albums aujourd’hui disparus, produits par Creed Taylor avec des arrangements de Bob Kenyon (voir sur le site ce qu’a composé, arrangé ce musicien)

Best of the Barrack Ballads publié en 1958 avec la chanteuse Lynn Roberts est un album compile des airs sentimentaux et romantiques de l’époque de la guerre, souvent appelés ballades de caserne, alliant nostalgie et arrangements luxuriants. Cet album reflète la capacité de Creed Taylor à créer des expériences d’écoute nostalgiques. Lynn Roberts est née Leonore Theresa Raising le 9 janvier 1935 à Brooklyn, elle a grandi dans le Queens. Enfant, elle monte sur scène et fait ses débuts sur scène à l’âge de 8 ans. Sa carrière a marqué l’âge d’or du jazz big band et au-delà. De ses débuts avec Charlie Spivak à ses rôles marquants avec Benny Goodman et Harry James, en passant par ses apparitions à Broadway, en interprétant le rôle de Marlene dans la comédie musicale Ballroom de 1978, ses jingles publicitaires et ses scènes de jazz locales, elle a porté l’héritage d’une époque avec grâce et authenticité. La carrière de Lynn Roberts au sein de ces groupes emblématiques fut à la fois longue et illustre : cinq ans avec les frères Dorsey, dix ans avec Goodman et quatre ans avec Harry James. Elle s’est même lancée à la télévision, chantant aux côtés de Sammy Kaye dans une émission de variétés pendant dix-huit mois. Elle a également marqué l’histoire à Broadway Même après la disparition des groupes de swing. Roberts est décédée à l’âge de 82 ans des suites d’un cancer à son domicile de Sun City, Hilton Head.

Patricia Scot (feat. Creed Taylor & Kenyon Hopkins) – Out of This World

Orchestre : Wendell Marshall, Basse, Osie Johnson, Batterie, Barry Galbraith, Guitare, Lynn Roberts, Chant, Creed Taylor Orchestra And Chorus, Maury Laws, arrangement

Once Around the Clock est également produit par Creed Taylor, avec la voix de Patricia Scot…Cet album met en lumière les performances vocales de cette chanteuse, oubliée aujourd’hui, magnifiquement soutenues par l’orchestration soignée de Creed Taylor. L’ensemble de cet album est composé d’un petit orchestre de stars du jazz : Phil Woods et Jerome Richardson aux saxophones, Jimmy Cleveland et Frank Rehak aux trombones, Joe Venuto aux vibraphones et aux percussions, Milt Hinton et Al Hall à la basse, Don Lamond à la batterie, Bob Kenyon aux arrangements, Creed Taylor dirige l’instrumentation

©DR

Une réédition en 2009 a suscité un regain d’intérêt. Bien qu’éclipsé en son temps par les courants changeants de la musique populaire, cet enregistrement mérite d’être redécouvert pour sa maîtrise et le charme vocal de Scot. Patricia Scot (née Charlotte Anne Shealy le 23 octobre 1931) a débuté son parcours musical à Milwaukee, chantant avec des groupes locaux avant de partir en tournée avec le Tommy Reed Band. Adoptant plus tard le nom de Patricia Scot, elle s’est installée à Chicago, où elle s’est rapidement fait connaître en se produisant au club de jazz Steamliner, fréquenté par des sommités telles que Bill Evans et Anita O’Day. Un tournant décisif a eu lieu lorsque le saxophoniste Charlie Ventura l’a invitée à se produire avec son groupe à Toronto. Cette reconnaissance lui a valu des contrats d’enregistrement avec Tiffany Records et Wing, ainsi que des apparitions à la radio et à la télévision, dont un rôle de cinq ans dans In Town Tonight. En 1955, TV Guide l’a nommée « Meilleure chanteuse ». Son plus grand succès en studio a eu lieu à New York en 1959, lorsqu’elle a enregistré Once Around the Clock avec des arrangements orchestraux de Kenyon Hopkins, sous la direction de Creed Taylor. L’album comprenait sa propre composition, Let’s Sit Down and Talk It Over . Malgré la qualité de ses enregistrements, la célébrité lui échappe. Elle continue de se produire dans des clubs et des hôtels jusqu’en 1970. Après le décès de son mari en 1997, elle revient à la musique : elle forme le quatuor Prime Time avec le trompettiste Jack Yorton en 1999 et se produit en Floride jusque dans les années 2000. All About Jazz a décrit son chant comme un mélange de Julie Andrews branchée et de la sincérité de Billie Holiday, soulignant sa clarté tonale, sa palette émotionnelle et son sens musical. Patricia Scot laisse derrière elle un trésor caché : une chanteuse élégante et expressive qui a enregistré un album remarquable à l’âge d’or du jazz vocal. Elle a brièvement brillé avant de sombrer dans l’oubli, pour être redécouverte par ceux qui ont l’oreille attentive à la brillance discrète.

Voilà de quoi exciter nos oreilles en mal de nouveautés ! Bonne écoute sur Moochin’About avec Creed Taylor qui deviendra un des producteurs les plus célèbres de l’industrie de jazz…mais cela est une autre histiore !

Articles similaires

Laisser un commentaire