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« MUSÉE COGNACQ-JAY » : BOILLY, CHRONIQUES PARISIENNES

8 rue Elzévir -75003 Paris

jusqu’au 26 juin 2022

Après une magnifique et coquine exposition sur L’Empire des Sens (voir le papier sur le site 21/06/21), Annick Lemoine et Sixtine de Saint Léger proposent dans ce petit et élégant musée un parcours sur l’œuvre artistique de Louis-Léopold Boilly (1761-1845), une sorte de chronique parisienne dans le prolongement de la publication du catalogue raisonné de l’artiste rédigé par Etienne Bréton et Pascal Zuber (édition Arthena, 2019).

Cet autodidacte lillois, virtuose, prolifique, inclassable, a fait une chronique en peinture de Paris pendant soixante ans, d’une révolution à l’aube d’une autre (1789 et 1848).

Il a été à la fois le portraitiste des Parisiens, le peintre de scènes urbaines, l’inventeur de trompe-l’œil et l’auteur de caricatures piquantes.

Boilly , autoportrait en sans culotte

Cette exposition monographique explore la carrière foisonnante de Boilly qui invite à découvrir la singularité de l’artiste, son brio, son humour et son inventivité. Elle présente plusieurs chefs-d’œuvres inédits ou exposés pour la première fois en France.

À travers dix salles, le parcours commence par des autoportraits où il aime l’auto-dérision, où il aime à l’instar d’Hitchcock se mettre dans ses tableaux, regardant les scènes qu’il croque, instaurant une relation avec nous spectateur; les salles suivantes ce sont sa vision de Paris où il aime flâner dans ces lieux de vie, avec ces bourgeois, ces hommes du peuple, royalistes ou révolutionnaires.

Avec le XIXème siècle ce sont les Grands Boulevards comme en parle Balzac , Baudelaire…Dans ce tableau ci-dessus Boilly est à gauche, bord cadre, et regarde la population se battre pour entrer et assister à une représentation de théâtre gratuite

Ces visages de parisiens il les a peints (plus de cinq milles paraît-il) dans des petits formats et surtout des caricatures avec sa célèbre série des Grimaces.

Boilly nous fait découvrir ses contemporains, des artistes, avec le tableau Réunion d’artistes dans l’atelier d’Isabey qui eut en son temps un immense succès (1798) ; mais la plupart de ses amis nous sont devenus étrangers.

Boilly aimait aussi brouiller les pistes et devint un spécialiste de l’art du trompe-l’œil. Ce tour de force technique inédit montre son ingéniosité pour l’autodidacte qu’il était.

Il perpétuera aussi la tradition libertine de ses prédécesseurs avec des gravures de scènes galantes.

Il s’éteindra à l’âge de 83 ans après une carrière bien remplie. Cette exposition passionnante, est aussi très complète au travers de 130 œuvres.

Jusqu’en juin 2022 on peut voir cette étonnante tranche de vie.  On souhaite à sa nouvelle directrice, Annick Lemoine, qui remplace Rose-Marie Herda-Mousseaux de continuer à nous étonner.

Pour toutes informations : museecognacqjay.paris.fr

Tel : 01 40 27 07 21

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