11 Avenue du Président Wilson 75116 Paris
jusqu’au 21 janvier 2024
Toute ma vie j’ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m’aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations, toutes les inquiétudes auxquelles je n’ai trouvé d’autres issues que la peinture.
Nicolas de Staël
Le MAM consacre une grande rétrospective à Nicolas de Staël (1914-1955). Vingt ans après celle organisée par le Centre Pompidou en 2003, l’exposition propose un nouveau regard sur le travail de l’artiste, en mettant en lumière certains aspects méconnus de sa carrière.
À côté de chefs-d’œuvres emblématiques, elle présente environ 200 tableaux, dessins, gravures et carnets venus de nombreuses collections publiques et privées, en Europe et aux Etats-Unis, des années 1940, jusqu’à ses tableaux peints à la veille de sa mort prématurée en 1955. Certains ont été rarement, sinon jamais, exposés dans un musée français.
Organisée de manière chronologique, l’exposition retrace les évolutions successives de l’artiste.
Staël ne cessa de se renouveler et d’explorer de nouvelles voies en à peine une douzaine d’années. Son inévitable besoin de tout casser quand la machine semble tourner trop rond le conduisit à produire une œuvre remarquablement riche et complexe, sans esthétique a priori .
Son travail bouleversa délibérément la distinction entre abstraction et figuration.
De son exil après la Révolution russe jusqu’à son suicide tragique à l’âge de 41 ans à Antibes, la rétrospective entend rester au plus près des recherches graphiques et picturales de l’artiste, afin de montrer avant tout un peintre au travail. que ce soit face au paysage ou dans le silence de l’atelier.
Enfant exilé devenu voyageur infatigable, l’artiste est fasciné par les spectacles du monde et leurs différentes lumières, qu’il se confronte à la mer, à un match de football, ou à un fruit posé sur une table.
Variant inlassablement les outils, Staël aime mettre en chantier plusieurs toiles en parallèle, les travaillant par superpositions et altérations successives.
Le dessin joue, dans cette exploration, un rôle prépondérant dont une riche sélection d’œuvres sur papier souligne le caractère expérimental.
Encore un mois pour aller découvrir cette exposition, choisissez bien vos horaires car vous risquez de ne rien voir tant il y a de monde! Dans le même musée, juste à côté, il y a une exposition passionnante de Dana Schutz, là hélas vous ne serez pas dérangé ! Pas encore à la mode…On en parle vite