© Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2021 / photo François Fernandez
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
Jusqu’au 10 juillet 2022
L’exposition, très dans le courant du moment, montre la présence des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité à travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires.
Ces pionnières, nées à la fin du XIXème ou au tout début du XXème siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes. Au cours des années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années.
Ces femmes sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art. Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit.
Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports. Camille Morineau et Lucia Pesapane commissaire de l’exposition nous expliquent qu’elles ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui. Le concept est intéressant mais pas probant. On ne peut pas dire qu’au niveau artistique on est surpris.
Les artistes qui interpellent notre regard sont celles que l’on connait à savoir Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, ou Marie Laurencin (ont-elles influencé l’art en général ?).
On pourra découvrir une ou deux artistes dont les tableaux méritent qu’on s’y arrête, mais dans l’ensemble, même si l’exposition a le mérite d’exister, elle n’est pas d’un très haut niveau artistique, plutôt anecdotique.
Il est amusant aussi de constater qu’il n’y a aucun nu masculin. Si elles ont eu tant d’influence comment ont-elles abordé le corps de l’homme ? L’ont-elles supprimé de leur espace artistique ? Les textes sont plus intéressants que l’illustration…. Une fois de plus on enferme la gent féminine dans un ghetto !