39 Bvd Bonne Nouvelle Montpellier
jusqu’au 16 avril 2023
« Ma peinture est silencieuse. Imposer le silence face au bruit du monde, c’est en quelque sorte adopter une position politique. Cela incite à prendre du recul et à observer attentivement notre rapport aux autres et à la société. »
Né en 1959 à Saint-Chamond et formé à l’école des beaux-arts de Saint-Étienne, Djamel Tatah vit et travaille à Montpellier depuis 2019. Son travail se fonde sur une peinture épurée, d’une grande sobriété, dans laquelle la figure humaine prend place sur de profonds aplats colorés.
Composée d’une quarantaine d’œuvres, l’exposition dévoile différents moments de la carrière de l’artiste, selon une approche thématique qui explore plusieurs composantes conceptuelles de son œuvre, nourri de philosophie et d’histoire des arts – de la peinture jusqu’à la danse, le théâtre et le cinéma. Les personnages des tableaux de Djamel Tatah, devenus anonymes, sont liés les uns aux autres, au sein d’une scénographie qui inclut et confronte le visiteur de ce théâtre où le silence joue un rôle central.
La plupart de ses œuvres tournent autour de la communauté algérienne, du questionnement sur sa place dans la société, l’incommunicabilité qui existe. Alors peinture éminemment politique ? sociale ? Son travail est assez répétitif et pour saisir tout ce que l’artiste tente de nous dire, il faut lire les cartouches et souvent nous sommes surpris de l’écart qui existe entre sa volonté de communiquer et ce qu’il nous donne à voir.
Il y a du Camus, du Becket ou de l’Arendt dans sa peinture. Pourquoi pas. Du silence sûrement. Une exposition sans grande émotion, juste pour réfléchir.
