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« LA MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : MAURICE CLÉMENT

Auditorium de Radiofrance, 116 avenue du Président Kennedy 75016

Richard Wagner : Tristan et Isolde : Prélude (adaptation de Maurice Clément)

César Franck : Fantaisie en la majeur FWV35

Anton Bruckner : Symphonie n°7 : Adagio (adaptation de Maurice Clément)

Arvo Pärt : Mein Weg hat Gipfel und Wellentäler

György Ligeti : Zwei Etüden für Orgel n°1 Harmonies, n°2 Coulée

Jean-Baptiste Robin : La destruction du Temps

Maurice Clément, orgue

Une adaptation du prélude de Tristan et Isolde  très émouvant, une Fantaisie assez lénifiante de César Franck, une adaptation du célèbre Adagio de la Symphonie n°7 d’Anton Bruckner qui est aussi ennuyeuse que l’original, mais c’est surtout avec la deuxième partie du récital avec des œuvres contemporaines que ce magnifique organiste nous a régalé. Ce qu’a composé Arvo Pärt est assez original. Même si l’orgue n’est pas dans ses cordes, c’est simplicité, économie de moyen, une approche répétitive assez séduisante qui nous a plu pendant huit minutes. Tout autre est les deux études de György Ligeti. Dès les premières mesures de la première étude on reconnait son style, ses couleurs. Il sait utiliser les pressions de l’air de l’orgue créant ainsi des sortes d’oscillations de volume, d’intonations passionnantes. Avec la deuxième étude c’est une transcription de son Continuum pour clavecin. Là Ligeti joue sur les superpositions de deux claviers donnant ainsi des tonalités nouvelles. Maurice Clément ici fait preuve de vélocité comme dans l’œuvre jouée au clavecin. La composition de Jean-Baptiste Robin est une commande et c’est une première mondiale que nous a offert Clément. La composition pour orgue Robin la connait. Ici pour lui l’organiste est devant son instrument comme face à une horloge ou à un carillon. De nombreuses couleurs, timbres sont abondamment proposés dans cette œuvre d’aspect assez classique et lyrique avant tout. Maurice a proposé deux bis, une œuvre assez hallucinante, très agités, démontrant sa dextérité face à ses claviers et pédaliers (une improvisation sur Liszt ) puis il revient aux fondamentaux avec une œuvre assez courte de Bach. Charmante soirée avec de belles surprises mais hélas les concerts d’orgue attirent qu’une infime partie de public, et c’est bien dommage

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