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« MUSÉE FABRE » : GERMAINE RICHIER, UNE RÉTROSPECTIVE

39 Bd Bonne Nouvelle, 34000 Montpellier

jusqu’au 05 novembre 2023

Encore trois mois pour découvrir cette importante rétrospective sur la sculptrice montpelliéraine Germaine Richier. Cette exposition d’envergure est organisée en collaboration avec le Centre Pompidou de Paris. Elle prend tout son sens dans ce superbe musée car avec la région Occitanie Germaine Richier entretenait des liens étroits puisqu’elle a été formée à l’École des Beaux-Arts de Montpellier après avoir grandi aux portes de la ville. Le paysage de la garrigue, sa nature indisciplinée, la faune et la flore méditerranéenne, ont indéniablement nourri son imaginaire.

À travers un ensemble de près de 200 œuvres, illustrant les différents moments de sa carrière, cette exposition offre un nouveau regard sur celle qui fut la première artiste femme exposée de son vivant au Musée National d’Art Moderne en 1956 et qui a acquis une renommée internationale.

Ce riche parcours permet de reconsidérer l’œuvre de cette artiste majeure de manière globale et de montrer combien elle occupe une position centrale et cruciale dans la sculpture contemporaine.

Germaine Richier, est née le 16 septembre 1902 à Grans (Bouches-du Rhône)  et morte le 31 juillet 1959 à Montpellier. Ses intimes la surnommaient L’Ouragane du nom d’une de ses sculptures réalisées en 1949.

Elle n’était que feu, tension, volcan toujours prêt à exploser. À partir de 1920, Germaine Richier entre à l’école supérieures des Beaux-Arts de Montpellier.

Elle y apprend la technique de la taille directe et réalise essentiellement des bustes. En 1926 Antoine Bourdelle l’accueille dans son atelier particulier où elle restera jusqu’à la mort de son maître en 1929. Elle est la seule élève particulière de Bourdelle. Mariée le 12 décembre 1929 au sculpteur suisse Otto Bänninger elle travaille à Paris en toute indépendance dans son atelier. Elle expose souvent et même dans des expositions universelles, elle reçoit de nombreux prix…

Une des salles est consacrée au scandale, en 1949, de son Christ pour l’église construite sur le plateau d’Assy. Enlevé de l’autel en 1951, la statue est remise en place sur le maître-autel en 1969 et classée monument historique le 15 mars 1971 !

…au fil des salles du musée Fabre on voit comment sa manière de sculpter évolue et son intérêt pour les insectes avec ses sculptures insectiformes, mi humaines, mi insectes, mais elle ne délaissera pas pour autant son intérêt pour les formes humaines.

À partir de 1951, Germaine Richier ajoute de la couleur dans ses bronzes. Ainsi pour La Ville (1951), le fond est peint par Vieira da Silva et La Toupie (1952) par Hans Hartung. Elle a également l’idée d’insérer des verres colorés.

1952 c’est aussi l’année du Griffu qui illustre le mythe provençal de la Trasque. Entre 1955 et 1956, Germaine Richier entreprend une œuvre monumentale La Montagne qui sera présentée au public pour la première fois lors de la rétrospective organisée au Musée d’Art Moderne de Paris. En 1957, pour des raisons de santé, elle s’installe à Antibes avec son mari René de Solier dont elle illustre le recueil de poèmes Contre terre. La dernière exposition organisée de son vivant a lieu au musée Grimaldi-château d’Antibes en juillet 1959. Germaine Richier est inhumée au cimetière communal de Mudaison. Rarement une exposition a été aussi importante par le nombre d’œuvres exposées et sur une artiste de cette position dans le domaine de l’art. Il ne faut sous aucun prétexte la manquer !

Le Musée Fabre a une impressionante collection de Soulages et il vient d’en acquerir de nouveau

 

 

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