©danilo-floreani
6 Place d’Iéna 75116 Paris
Jeudi 6 février 2025
Florian Noack est un excellent pianiste, (nous l’avons souvent entendu, voir sur le site) avec les sonates n°2 et 4 d’Alexandre Scriabine il l’a prouvées, son Gaspard de la Nuit de Maurice Ravel était de belle facture et sa transcription du Lac Enchanté d’Anatoly Liadov joliment troussée. Alors pourquoi s’est-il prêté à accompagner des images ringardes organisées par Madame Anne Sadovska ? Pour l’apprécier on devait fermer les yeux. C’était d’un ridicule achevé, on appelle cela au cinéma du Mickey Mousing. ici à l’envers! C’est une technique pour les musique de film qui soulignent chaque événement du film par la bande sonore.
Ainsi pour Ondine de Gaspard de la nuit, on voit de l’eau couler bien sûr, et pendant le presto de la sonate de Scriabine, le bouillonnement des notes est accompagné de bouillonnements d’images. On pourrait citer de nombreux exemples où l’écoute des œuvres donne des idées d’images à madame Sadovska ! Noack même ralentissait son jeu pour être synchrone, et ne pas terminer avant les élucubrations de cette soi-disant artiste ! On était venu écouter un pianiste et on était obligé de supporter, des blés en mouvement, la mer qu’on voit danser… une lune sous la pluie, des forêts solarisés, un homme en ombre chinoise ? ahahah , des poissons (des carpes sûrement parce qu’on est au Musée Guimet, fallait faire asiatique). Le comble c’est les brumes asiatiques sur Bach (une version romantique de Noack). Bach au cinéma on l’a mis à toutes les sauces alors pourquoi pas au soja. Bon pour avoir la superbe salle Guimet fallait faire asiatique. Illuminations ! On va mettre du Zao Wuki ! Une bonne idée, si on avait mis simplement en toile de fond sans mouvement, et bien non, fallait que ça bouge pour nous distraire de ce que jouait le pianiste. Olivier Bouley aurait dû prendre un des élèves de Jean-François Zygel. Ils ont appris à improviser sur des images, ils le font avec talent à la fondation Jérôme Pathé Seydoux sur des films muets ! Ils sont formés pour cela. Olivier s’était déjà planté avec un récital Jean-Marc Luisada et un danseur, on ne savait plus si ce magnifique pianiste était venu pour faire un concert ou pour accompagner le danseur ! Ce jeudi on était dans la même configuration. Ce qui était amusant c’est que pour les sympathiques bis de Noack (sa transcription de Shéhérazade de Rimski-Korsakov). on avait en fond simplement le titre de la soirée ! Madame Sadovska n’avait-elle plus d’idée ? Une toile de Zao Wou-Ki en fixe aurait suffi ! Mais après tout n’est-ce pas Florian Noack le vrai responsable ? Cher Olivier Bouley faites nous découvrir des pianistes, en solo, en duo, en trio, des quatuors, des quintettes, et si nous avons envie de rêver, de nous inventer des images, leur musique et leur talent, seront là pour nous y aider !
Le prochain concert : le 11 mars Salle Cortot Jérémie Moreau & Ruslan Talas
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