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NICOLAS ROEG : L’INCLASSABLE !

un livre de Dominique Legrand,

éditions complicités,120  pages

« …une force novatrice du cinéma qui a créé des moments de beauté, de terreur et de tristesse parmi les plus touchantes jamais vu » British Film Institute

« I don’t cast for the box-office. I cast for the truth, I don’t like the idea of writing with someone in mind » Mémoires de Nicolas Roeg

Qui se souvient de Nicolas Roeg ? Moi qui est eu la chance d’avoir tourné avec lui pour une pub pour les cigarettes Dunhill !

C’était un homme charmant, très ouvert et un très bon directeur d’acteur. Moi qui avait vu tous ses films à l’époque ! Quelles claques !

Ici dans ce petit livre Dominique Legrand analyse à sa manière cinq films de ce réalisateur : Performance (co-réalisé avec Donald Cammell) – Walkabout Don’t Look NowThe Man Who Fell To EarthBad Timing. Ce livre est important, même si Legrand a une vision très personnelle, sur ce cinéma. Important pour plusieurs raisons : Roeg n’est pas considéré comme une figure de premier plan dans l’histoire du cinéma et Legrand répare cet oubli. Il insiste comment ce chef opérateur très apprécié par des réalisateurs comme David Lean, François Truffaut, Richard Lester, John Schlesinger est parvenu à réaliser un cinéma totalement original de par sa construction, de par sa mise en scène très personnelle, inventive.

Lorsqu’à l’époque on allait voir ses films, surtout Don’t Look Now (avec la sublime Julie Christie et Donald Sutherland), ou la performance (sans jeux de mots) de l’ovni Bowie, on était totalement déstabilisé du fait de la construction de ce cinéma, des sujets même que traitait Roeg. Bad Timing était d’une perversité que le cinéma des années 70 ne nous avait pas habitué. On était littéralement choqué par la force de ses idées de comment faire du cinéma autrement.  Sûrement que ses films ont eu une influence sur une génération de cinéastes. C’est ce que dit la quatrième de couverture du livre et c’est ce qui manque dans ce livre, le regard des réalisateurs face à cet étrange Nicolas ! Et puis ce qui n’est pas rien, il nous a fait découvrir sa femme, la magnifique Thérésa Russell qui en 1987 a fait ce film très très noir – Black Widow – d’un autre réalisateur borderline Bob Rafelson.  Un livre que tous les amoureux du cinéma doivent avoir, en attendant que son autobiographie The World is Ever Changing soit traduite en France. Oui Nicolas Roeg est un réalisateur inclassable !

 

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