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Le fondateur, directeur, producteur autrichien, Hubert Haas, de Solo Musica offre ce mois-ci deux disques originaux. L’un consacré à George Enescu, l’autre au duo atypique violon/orgue avec Edgar Krapp et Ingolf Turban.
Impressions d’Enfance (SM 396) est le nouvel enregistrement de l’Ensemble Raro avec le violoniste Gilles Apap. Il est consacré aux œuvres du compositeur roumain. Le Quintette avec piano en ré est l’une de ses premières compositions (1895). Le piano est tenu par Diana Ketler. Àl’âge de quinze ans alors qu’il étudiait au Conservatoire de Paris, il s’inspira des œuvres de musique de chambre de Brahms : « Le dieu de mon culte juvénile est Brahms, et j’ai écrit mes premières œuvres presque sans vergogne dans le style de l’immortel Johannes ». Le quintette a été joué pour la première fois en 1897, lors du premier concert d’Enescu de ses propres œuvres à Paris à l’âge de seize ans. Massenet et Cortot étaient dans le public. Les deux œuvres enchanteresses pour piano et trio à cordes, Aubade et Sérénade Lointaine, illustrent ce que son professeur bien-aimé, Gabriel Fauré, a si bien dit : « La plus grande compétence technique ne vaut rien sans poésie ». Même dans la courte pièce Hommage pour piano ingénieusement construite, basée sur un motif représentant les lettres du nom de Fauré, la qualité poétique et rêveuse prévaut. Le dernier chef-d’œuvre Impressions d’enfance pour violon et piano, nous ramène à l’époque où à trois ans, il entendit pour la première fois un violoniste de rue. Impressions est donc une évocation d’une enfance à travers une série de rêves, souvenirs, sensations et sons imperceptibles. Le résultat est l’un des points culminants les plus glorieux de l’œuvre d’Enescu, dans lequel la mélodie du vieux violon se mêle à l’harmonie cosmique du piano et le noble pouvoir de guérison de la musique triomphe de tout. Selon ses propres mots : « L’homme porte toujours la musique en lui. Dans la solitude des montagnes et des plaines, elle est sa compagne ; elle calme ses peurs, elle l’aide à chanter ce désir inexprimable qui brise son âme ». Il y a peu de disque consacré à la musique de chambre de George Enescu, alors il serait bien dommage de s’en priver, surtout avec la qualité des interprètes qu’offre Solo Musica !
Le second CD est un duo Edgar Krapp à l’orgue – énormément récompensé -et le violoniste Ingolf Turban.
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Ce magnifique violoniste, grand spécialiste de Paganini, a enregistré plus d’une trentaine de disques, a joué avec les plus grands orchestres et sous la direction des plus grands chefs d’orchestre. Ici il nous fait entendre du Henri Marteau, du Max Reger, du Philip Wolfrum et une fantaisie de Karl Höller, des compositeurs du début du XXème siècle. C’est une belle découverte et sous les doigts de cet organiste impressionnant et de ce violoniste hors pair. Grâce à eux on peut découvrir ces compositeurs et donc un Cd indispensable pour tout amateur de belles musiques.
Jean-Nicolas Diatkine vient chez Sola Musica d’enregistrer un disque Schubert, Liszt, Wagner (SM 399) nous en parlerons après son concert qu’il donne pour la sortie de son album ce jeudi 2 juin à la salle Gaveau à 20h30. Il est encore temps de prendre des places et d’aller écouter ce grand pianiste qui n’aime pas que Beethoven ! Peut-être qu’on s’y rencontrera cher lecteur !
