Un film de Paul Vecchiali avec Ugo Broussot, Mona Heftre, Franck Libert, Benjamin Barclay, Marilyn Lattard, Jérôme Soubeyrand
sortie le 27 avril 2022
L’HISTOIRE
Un musico-drame qui se passe dans un cabaret de travestis qui veut s’ouvrir à Ramatuelle. Le maire est enthousiaste mais son conseil municipal, beaucoup moins. Ils vont engager des sbires pour saboter le projet.
L’AVIS
Paul Vecchiali, bon pied bon œil (91 ans) a toujours beaucoup de choses à dire avec sa caméra. Voilà un film qui est bien de notre époque avec les questions de genre mais pas que. Le réalisateur nous fait passer ses messages – ce n’est pas un film engagé – dans un film en chansons, comme le faisait à l’époque Jacques Demy (son ami). On pense à lui surtout avec le décès il y a quelques jours de Jacque Perrin le marin qui partait en perme à Nantes dans le film avec de la couleur Les Demoiselles de Rochefort. Vecchiali a réalisé lui aussi un film avec de la couleur et en chansons. Il peut se permettre d’aller plus loin que pouvait le faire Demy avec les choix amoureux de ses personnages. Sous prétexte d’un cabaret qui veut s’installer dans une petite ville, avec un des membres du conseil municipal qui n’ose pas avouer ses amours particulières c’est de l’amour avec un grand A que parle Vecchiali. C’est aussi un musico-drame qui montre combien sous couvert de moralité on peut arriver à des dégâts irréparables, à la mort. Vecchiali prouve qu’il a du talent à revendre quel que soit le budget de ses films. Les acteurs sont tous remarquables et la photo de Philippe Bottiglione est exceptionnelle de justesse. Rarement on a vu une fin de film aussi exemplaire de beauté. Á l’Amour toujours l’Amour répétait à longueur de film Mary Bolland dans Women le film de Georges Cukor dont ses penchants amoureux étaient fortement réprimandés à l’époque. Auprès de toi que chante Adolphe à la fin du film (rien que pour ce plan il faut voir le film) montre bien combien l’amour reste le pivot de la vie.
