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« PETIT PALAIS » : ANDRÉ DEVAMBEZ (1867- 1944), VERTIGES DE L’IMAGINATION

Avenue Winston Churchill, 75008 Paris

jusqu’au 31 décembre 2022

Le Petit Palais présente une rétrospective inédite consacrée à André Devambez, organisée avec le musée des Beaux-Arts de Rennes. Artiste de la Belle Époque, à la personnalité attachante et à l’humour débridé, Devambez est un véritable touche-à-tout.

À la fois peintre, graveur et illustrateur, il oscille entre des sujets graves et légers. Le Petit Palais souhaite remettre en lumière cet artiste aujourd’hui méconnu du grand public, mais qui reçut tous les honneurs de son vivant : prix de Rome, professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts, académicien, commandeur de la Légion d’honneur.

Avec près de 250 œuvres, le parcours de l’exposition propose une déambulation dans l’imagination débordante de cet artiste et témoigne à la fois d’un goût pour la modernité et d’une grande fantaisie créative.

Prix de Rome, il s’oriente vers la scène de genre et puise son inspiration auprès de sa famille. Il s’adonne à l’art du portrait et représente son fils Pierre et sa fille Valentine à différents moments de leur vie.

En flâneur invétéré, il fait de Paris et de ses habitants l’un de ses sujets de prédilection. Devambez représente le métro parisien et sa foule massée sur le quai, les habitués de cafés qu’il croque avec humour, les salles de spectacles et leurs spectateurs qu’il saisit sous tous les angles. Ses représentations de la capitale avec leur vue plongeante témoignent de son goût pour les cadrages innovants. Ses vues pouvaient, disait-on, donner le vertige ! Et c’est encore d’en haut que Devambez choisit son point de vue quand il représente une scène d’échauffourée dans la capitale, La Charge, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste.

Il se passionne également pour les inventions modernes notamment l’automobile, les bus à impériale, les dirigeables et surtout les avions. Il se rend régulièrement sur les aérodromes et en observateur attentif les dépeint dans ses « vues aéronautiques » avec une précision parfaite.

En parallèle, il mène une carrière d’illustrateur pour des revues comme Le Figaro illustré ou L’Illustration, et des ouvrages tel que  La Fête à Coqueville d’Émile Zola ou encore  Les Voyages de Gulliver  de Jonathan Swift. Avec ce médium, Devambez laisse vagabonder son imagination débordante. Il convoque des foules grouillantes, des personnages truculents, des monstres effrayants, comme les Macrobes qu’il invente pour une nouvelle de science-fiction.

Il montre également un attrait pour les sujets enfantins avec son livre Auguste a mauvais caractère qui met en scène un gros bébé capricieux.

Il exploitera largement l’univers des contes et légendes dans ses Tout-Petits, petits tableaux miniatures de quelques centimètres qui constituent de véritables objets pleins de curiosité. Aujourd’hui un grand oublié de l’histoire de l’art, on ne peut que remercier Annick Lemoine, directrice du Petit Palais et son équipe de proposer une telle exposition qui a sa place dans un des plus beaux musées de France

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