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« RENCONTRES MUSICALES GEORGES ENESCO – GALA DES LAURÉATS»  : LE CONCERT

Salle de Concert de l’Automobile Club de France

6 Place de la Concorde, 75008 Paris

lundi 20 novembre 2023, 20h

Après le Concours International de chant Georges Enesco Paris
et le Concours International George Enescu Bucarest dans cette superbe bibliothèque-auditorium, les chanteuses, pianistes, ont offert une cette soirée exceptionnelle. Amusant de chanter Le Galop op.4 sur un poème de Sully Prudhomme de Georges Enesco dans ce lieu exceptionnel pour les voitures !

C’est Gina-Gloria Tronel, la colorature, qui a ramassé pas mal de prix au concours, qui a débuté cette soirée avec Si C’était Dieu de Georges Enesco sur un poème aussi de Sully Prudhomme. Elle la termina avec l’air célèbre de Mignon d’Ambroise Thomas Oui, pour ce soir et au milieu du concert une œuvre de Gherase Dendrino, Lasati-Ma Qa Cänt, Air de Marta Aceasta melodie, compositeur roumain contemporain.  Nous passerons sur les qualités de cette colorature, qui hélas n’arrive pas à bien prononcer les textes, mais qui séduit par ses vocalises. Elle était accompagnée superbement par Alina Palavache qui s’occupe des Rencontres Musicales Internationale Georges Enesco. C’est un autre formidable pianiste,  Thomas Palmer qui accompagnera aussi les deux autres cantatrices.

Bien plus intéressantes, à savoir Anaïs Merlin qui a chanté magnifiquement une composition de Georges Enesco Reu sur un poème de Carmen Sylva (Reine Elisabeth de Roumanie). Elle enchaîna avec une œuvre d’Henri Nafilyan Guyane sur un poème d’Elodie Kimmel et puis vers la fin du concert elle a mené avec beaucoup de conviction le superbe air de Jules Massenet de Thaïs, Oh mon miroir, oui elle était superbement belle avec ses cheveux roux, comme disent les paroles de cet air fameux.

Amélie Tatti, n’était pas en reste et quel panache elle avait pour interpréter cet air féministe avant l’heure, Non Monsieur mon mari extrait des Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc, ce drame surréaliste de Guillaume Apollinaire. Pour la circonstance Henri Nafilyan a écrit, parole et musique, un pastiche de valse. Amélie Tatti nous a séduit par sa manière de chanter ces airs et par ses qualités d’actrice en plus de celle de soprano.

Mais nous avouons que c’est Adela Liculescu qui a emporté tous les suffrages par ses qualités pianistiques. Elle a débuté par des extraits de la suite n°1 d’Enesco où Bach était bien présent (il a écrit cette œuvre dans le style ancien pour piano), et au milieu du concert elle nous a époustouflés en commençant par une belle Barcarolle de Mel Bonis et elle enchaîna par la version pour piano de Petrouchka d’Igor Stravinsky, C’était hallucinant de l’écouter dans cette œuvre impossible à interpréter ! La découverte d’une grande artiste ! Mais ce n’est pas nouveau que ce concours Enesco révèle chaque année de grandes voix, de grands musiciens et aussi de superbes compositeurs. C’est ainsi que nous avons entendu une œuvre du compositeur roumain, Sebastian Androne-Nakanishi Vis Vitreg qu’Amélie Tatti, avec beaucoup d’émotion, a parfaitement interprétée. Tous ces compositeurs, compositrices avaient un lien commun avec Enesco, c’est ce qui donnait à ce concert une qualité supplémentaire. La salle était comble, très à l’écoute et on attend avec impatience le dixième anniversaire de ces stupéfiantes rencontres. Pe Curând Alina Palavache !

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