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« SALLE GAVEAU » : CICCOLINI PER SEMPRE !

Hommage à Aldo Ciccolini à la Salle Gaveau

Samedi 1er février 2020

Salle Gaveau 45 rue de la Boétie 75008 Paris

« Je suis un lirico spinto…» entretiens avec Pascal Le Corre

Editions Van de Velde

Aldo Ciccolini est décédé il y a cinq ans le 1er février 2015. Par la volonté d’Akiko Ebi deux concerts ont été organisés dans ce lieu magique qu’est la Salle Gaveau. Dommage, que la salle fut à moitié pleine car rarement un concert était à un tel niveau d’exigence, de qualités pianistiques, d’interprétations. De nombreux élèves de ce très grand pianiste sont venus jouer une œuvre sous le portrait tutélaire de leur maître peint par Claudio Torcigliani. Genny Basso, Mark Bebbington, Philippe Blacher, Gabriele Carcano, Laurie Clément, Akiko Ebi, Yves Henry, Marie-Josèphe Jude, Pascal Le Corre, Giovanni Mirabassi, Norihiro Motoyama, Géry Moutier, Michaël Nguyen, Béatrice Rauchs, Bruno Rigutto, Antonio Rosado, André Sayasov, Hervé Sellin, ont interprété des œuvres qu’aimait jouer Ciccolini. Outre Debussy, Ravel, Chopin, Satie, on a pu entendre des compositeurs peu interprétés dans les concerts. Salut D’Amour d’Elgar était souvent joué en bis par le maître et c’est à quatre mains qu’ Ebi et Rosado ont débuté le premier concert. Massenet, Villa-Lobos, Séverac, Respighi, Castelnuovo-Tedesco, ce dernier plus connu pour ses musiques de film, étaient des compositeurs que Ciccolini appréciait et ils ont été exécutés sur la scène de Gaveau avec talent. Quelques morceaux ont enthousiasmé le public dont un Chopin jazzé par Hervé Sellin, un Debussy à quatre mains avec le même Sellin et Henry. On a découvert un pianiste suisse André Sayasov dans une version époustouflante de l’Invitation à la Valse, version pour piano de Weber, et le jeune Gabriele Carcano impressionnant dans Masques et L’île Joyeuse de Debussy. Comme lui, beaucoup de ces pianistes présents viennent que très rarement à Paris, ou ne se produisent pas souvent, quel dommage. Le concert s’est terminé par une version de La Valse de Ravel à quatre mains avec Akiko Ebi et Marie-Josèphe Jude. Elles ont littéralement enflammées le public. Et une surprise de taille pour finir, en feu d’artifice, tous les pianistes sont venu sur scène, une rose à la main, et ont interprété le deuxième mouvement du concerto pour deux piano de Poulenc, chacun laissant la place à son collègue pour jouer quelques mesures ! Du jamais vu ! Les roses ont été déposées au pied de l’immense portrait de Ciccolini ! Quels concerts ! Tant pis pour vous si vous n’étiez pas dans la salle, ce n’est pas toujours qu’on peut s’offrir un tel plateau de talents !

Aldo Ciccolini a laissé de très nombreux témoignages discographiques. On peut retenir l’intégrale des œuvres de Satie, insurpassable, celle de Debussy, des cd avec des compositeurs peu enregistrés (Séverac, Castelnuovo-Tedesco,… ). Chez La Dolce Volta un disque différent avec des valses de plusieurs compositeurs et un Mozart qui démontre comment ce monstre sacré a transcendé ces œuvres à l’aube de sa carrière.

 

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