45 rue de la Boétie, 75008 Paris
Vendredi 27 janvier 2023, 20h30
L’Ensemble Vox Luminis
Lionel Meunier, direction
Laurent Bonnet, récitant
Henry Purcell : King Arthur
Il s’agit d’un semi-opéra dans lequel les principaux personnages ne chantent pas mais sont présentés par les personnages secondaires. L’œuvre raconte la quête du roi Arthur pour retrouver sa fiancée, la princesse Emmeline, enlevée par le roi Oswald. Elle contient divers passages célèbres, dont l’air : What power art thou (Acte III scène 2) chanté par The Cold Genius (Le Génie du Froid). L’épisode est aussi connu sous le nom de Scène du froid (Frost scene). L’air fut utilisé par la réalisatrice Ariane Mnouchkine pour illustrer la mort de Molière dans son film sur cet écrivain. Le chanteur allemand Klaus Nomi a repris cet air à sa manière, sous le titre The Cold Song en 1981. C’est la basse Sebastian Myrus qui a interprété ce tube de cet opéra. Allez on vous le met, c’était une autre fois…avec le même ensemble et le même chanteur
Dans l’opéra de Purcell, l’air est suivi par un chœur inspiré du Chœur des Trembleurs que Jean-Baptiste Lully avait composé en 1676-1677 pour sa tragédie Lyrique Isis sur un livret de Philippe Quinault. Les scènes et donc les numéros instrumentaux selon les versions Deller, Christie, Gardiner et ici Vox Luminis ne sont pas toujours dans le même ordre. On a aucune certitude de leur suite. On est loin aussi de l’épopée avec Guenièvre, Lancelot et la table Ronde. On est dans le fantastique avec des actions de Merlin et de Osmond. La version de l’Ensemble Vox Luminis est magnifique tant par les intrumentistes que par le chœur et ses interprètes. On avait il n’y a pas si longtemps parlé d’eux lorsqu’avec Ophélie Gaillard ils avaient interprété des cantates de J.S. Bach. On a pu reconnaitre certains, mais le programme étant ce qu’il est, il est difficile de retrouver leur nom. C’est un ensemble nous a-t-on dit. Les ténors Rory Carver, Florian Sievers entre autres étaient superbes dans leurs airs, les sopranos Zsuzsi Toth, Stephanie True, Sophie Junker (quelle voix !), Amélia Berridge, ont interprété tour à tour magnifiquement leur partie. Zsuzsi Toth dans le célèbre air de Venus (l’autre tube de l’opéra) était très émouvante. Bon pour ne pas faire de favoritisme comme c’est un ensemble de voix qui a exalté le public (Gaveau était rempli !). Les altos étaient : Jan Kullmann, David Feldmann, Helene Erben & Tim Morgan, les autres ténors étaient Olivier Berten & Kieran White et les basses Lorant Najbauer & Marcus Fansworth. On pourrait citer aussi tous les musiciens sous la direction à l’orgue et au clavecin d’Anthony Romaniuk. Mais derrière tout ces artistes il y a le géant flûtiste, la basse, Lionel Meunier, à la direction de cet Ensemble. C’est lui qui a mis en scène les déplacements des solistes. Tout était parfait, voilà un vivifiant King Arthur enivrant! Merci de l’avoir programmé Monsieur Maillard! On peut retrouver cet œuvre avec l’Ensemble dans le cd :
Les prochains concerts en février et mars de Philippe Maillard Productions:
Lundi 30 janvier au Théâtre Grévin : Hugh Cutting, contre ténor / George Ireland clavecin
Lundi 6 février au Théâtre Grévin : François Lazarevitch, flûte / Justin Taylor piano forte
Jeudi 9 février Salle Gaveau : Dergey Tanin, piano
Mercredi 11 février Salle Cortot Marie Perbost, soprano, Ensemble Les Surprises
Lundi 6 mars Salle Gaveau : Andreas Scholl, contreténor, Tamar Halperin, clavecin, piano
Mercredi 8 mars Salle Cortot Pierre Hantaï, clavecin