UA-159350346-1

« TAMASA » : MARIO BAVA – SIX FILMS POUR L’ASSASSIN !

DVD, Blu-Ray sortis depuis le 13 octobre 2023

« Pour moi, tourner un film c’est inventer des trucs, faire de la magie. […] Les films sont des lieux magiques, ils vous permettent de bâtir une histoire de vos propres mains. Je ne sais pas… En tout cas, c’est comme ça que je vois les choses […] Ce qui m’attire dans les films, c’est d’être confronté à un problème et de pouvoir le résoudre. Rien de plus, juste le fait de pouvoir créer une illusion, un effet, avec presque rien.» Mario Bava.

Tamasa propose six films du maître du giallo et de l’épouvante: L’île de l’épouvante (1970), Le masque du démon (1960), La fille qui en savait trop (1963), Les vampires (1962), Les chiens enragés (1974), et bien sûr Six femmes pour l’assassin (1964)

Mario Bava (San Remo 1914 – Rome 1980), fils d’un grand chef opérateur du cinéma muet, entreprend d’abord des études aux Beaux-Arts avant de suivre les traces de son père, en 1943. Jusqu’en 1960, il est directeur de la photographie pour nombre de réalisateurs (Mario Monicelli, Mario Costa, Luciano Emmer, Giorgio Bianchi…)- La qualité de son travail fait de lui un véritable créateur d’images. Très attiré par la réalisation, il participe à la renaissance des péplums, comme assistant de Pietro Francisci (deux films sur Hercule), et Jacques Tourneur (la Bataille de MarathonLa Battaglia di Maratona, 1959).

En 1960, il réalise son premier long métrage, Le Masque du démon (La Maschera del demonio), histoire de sorcière-vampire, interprétée par Barbara Steele, d’après une nouvelle de Gogol. C’est une fantasmagorie baroque avec une superbe utilisation esthétique du noir et blanc, un chef-d’œuvre ! Il va jusqu’à refuser des sous-titres qui abiment ses cadres ! L’année suivante, encouragé par son succès, il signe à la fois la photographie et la réalisation de Hercule contre les vampires (Ercole al centro della terra) et de la Ruée des Vikings (Gli invasori).

Éclectique, il multiplie les genres, passant du fantastique psychanalytique (le Corps et le fouetLa Frusta e il corpo, 1963) au western (la Strada per Fort Alamo, 1965), jusqu’aux suspenses hitchockiens (la Fille qui en savait tropLa Ragazza che sapeva troppo, 1963, Six Femmes pour l’assassinSei donne per l’assassino, 1964). Ses dernières œuvres (La Baie sanglanteEcologia del delitto, 1971, la Maison de l’exorcismeLa Casa dell’esorcismo, 1975, Shock, 1977) sont des exercices de style, parfaitement insolites dans le cinéma italien, un univers hanté par la fascination de la peur et de la mort. Dario Argento, sera son plus juste héritier. Mario Bava a inventé un style gothique totalement unique. Martin Scorsese, John Landis, Quentin Tarantino ont déclaré qu’il était pour eux une source d’inspiration ! Les musiques de ses films surtout celles de  Roberto Nicolosi (1914 – 1989), font partie intégrante d’une esthétique de la peur qui demeure, encore aujourd’hui, très impressionnante.

Dans le cadre du Salon Festival Lumière de Lyon l’équipe de Tamasa y sera dimanche 15 octobre à partir de 10h30 jusqu’à 19h30 et on pourra y trouver entre autres les films de Bava ceux de René Clair (on en parlera prochainement). Mario Bava doit être dans toutes les cinémathèques persos pour ceux qui aiment le cinéma !

 

Articles similaires

Laisser un commentaire