UA-159350346-1

THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES : LA CENERENTOLA – LA VIOTTI

15 avenue Montaigne 7508 Paris

jusqu’au 19 octobre 2023

Gioachino Rossini : La Cenerentola

Marina Viotti: Angelina
Levy Sekgapane : Don Ramiro
Edward Nelson : Dandini
Peter Kálmán :Don Magnifico
Alice Rossi : Clorinda
Justyna Ołów : Tisbe
Alexandros Stavrakakis : Alidoro

Damiano Michieletto : mise en scène
Paolo Fantin : scénographie
Agostino Cavalca : costumes
Alessandro Carletti: lumières
rocafilm: vidéo
Chiara Vecchi:  chorégraphie

Orchestre Balthasar Neumann
Chœur Balthasar Neumann

Thomas Hengelbrock:  direction

À la vision d’un des plus célèbres opéras de Rossini ce 13 octobre 2023, mis en scène par Damiano Michieletto, on se pose de nombreuses questions, mais comme on est dans un décor self-service on peut prendre, voir, entendre ce qu’on veut. C’est un conte de fée et la magie est pratiquement absente dans sa proposition.  Tout est glacial sur cette scène des Champs Elysées ! Certains y verront la vision qu’a de son espace Cendrillon ; tout est très clean, plus de poussière, de cendre ? Alors pourquoi le palais du Prince, qui fait rêver les demoiselles, ressemble-t-il à une salle pour un congrès événementiel pour cadre ? C’est d’une pauvreté incroyable ! Est-aussi la vision de la Cenerentola ? Le carrosse s’est transformé en bagnole, facile non ?  C’est une histoire d’amour donc on aura droit aux flèches de Cupidon ! Il y a ainsi des trucs terriblement banals dans cette mise en scène, povero. Alors laissons tomber les plateaux repas et le fast food, la musique de Rossini et son goût pour la bonne cuisine passeront les époques. La musique et les voix étaient à l’honneur. L’orchestre, les chœurs et la direction étaient exemplaires, dirigé moins rapidement dans les quatuors; les deux frangines jouaient fort bien, mais étaient un peu en dessous de ce qu’on pouvait attendre, entendre, de même Levy Sekgapane, habitué du Théâtre, a une prosodie en italien un peu compliquée, des difficultés dans les aigus et manque de puissance (Ah Flórez dans ce rôle au Liceu de Barcelone !).

Ce sont les barytons-basses qui ont eu le plus de succès et on ne peut qu’approuver. Le jeune Edward Nelson dans Dandini est formidable, une révélation, et une belle idée de l’avoir pris pour ce rôle si important. Un autre rôle à ne pas négliger c’est celui tenu par Peter Kálmán, le papa, qui se permet de faire vocalement des choses extraordinaires. Sa présence scénique est impressionnante. Alexando Stavrakalis dans le rôle de la fée s’en sort bien.

Et La Viotti ? C’est la chouchoute des Champs et donc le rôle principal de la Cenerentola, bon ce n’est ni la Bartoli, ni la Berganza ok, mais elle s’en sort très bien et il faut dire que ce n’est qu’à la fin qu’elle montre tout son talent. Comme une star, Damiano Michieletto  la positionne sur la table pour son grand air. Le décor est totalement noir, le self, le palais, sont partis dans les limbes, c’est peut-être la meilleure idée de la mise en scène ! Il y avait des enfants dans la salle, on ne pense pas qu’ils en ont pris plein les mirettes ! Nous non plus d’ailleurs, seules nos oreilles ont été ravies ! Allez écouter La Viotti et sa famille, il y a hélas encore de la place.

Articles similaires

Laisser un commentaire