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« VIVA L’OPÉRA » : LE ROMANTISME 10 – GASPARO SPONTINI – GIACOMO MEYERBER

Gasparo SPONTINI (1774-1851)

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Gaspare Luigi Pacifico Spontini est un compositeur italien né à Maiolati près d’Ancôme et mort dans la même ville alors au sein des Etats Pontificaux. Parti à Naples pour faire ses études, l’irrégularité de ses résultats et son caractère difficile et perturbateur lui valurent d’humiliants échecs qui le contraignirent à s’enfuir sans avoir pu terminer son éducation. En 1803 Spontini décide de s’installer à Paris attiré par la gloire de Napoléon Ier et l’esthétique nouvelle que le régime cherche à promouvoir. On est alors à la recherche de compositeurs capables de réaliser une synthèse entre l’esthétique révolutionnaire et républicaine, avec notamment ses références antiques et ses grandes masses orchestrales, et le style français traditionnel. Cette synthèse devait être non seulement nationale mais européenne, à l’échelle de l’Empire français lorsque La Vestale fut donnée à l’Opéra le 15 décembre

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LA VESTALE (1807)

C’est un opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy créé à Paris le 15 décembre 1807 puis en version allemande à Vienne en 1810 et en version italienne à Naples le 8 septembre 1811. L’ouvrage parut incarner de manière presque miraculeuse l’esprit de l’Empire et fit aussitôt sensation. Il eut près de cent représentations d’affilée. L’Institut de France le déclara meilleur ouvrage lyrique de la décennie. Le dimanche 26 août 1906 à 15 h une représentation de La Vestale fut donnée au Théâtre des Arènes, à Béziers devant 30 000 spectateurs selon l’Officiel des Théâtres.

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A Rome on prépare le triomphe du général Licinius qui est toujours amoureux de Julia, une des prêtresse de Vesta.. Avec son ami Cinna, il projette de l’enlever. Julia est tourmentée par son amour pour Licinius et oublie d’entretenir la flamme sacrée du temple. Le Pontifex Maximus l’accuse d’avoir négligé ses devoirs sacrés et Julia demande de payer de sa vie son impiété et protège Licinius. On doit l’enterrer vivante ! Licinius s’accuse d’être le complice de Julia. Julia dit ne pas le connaître mais un éclair embrase le voile de Julia qui est sur l’autel. Vesta l’a pardonné! Julia est libérée, gloire à Vénus !

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Au Théâtre des Champs Elysées en 2013. Le Cercle de l’Harmonie est sous la direction de Jérémie Rhorer. Ermonela Jaho : Julia, Andrew Richards : Licinius , Beatrice Uria Monzon : La Grande Vestale, Jean-François Borras : Cinna, Konstantin Gorny : Pontifex Maximus

Giacomo MEYERBER (1791-1864)

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Giacomo Meyerbeer, de son vrai nom Jakob Liebmann Meyer Beer, est un compositeur allemand né à Tasdorf, près de Berlin et mort à Paris. Il est le plus célèbre et le plus joué des compositeurs d’opéras au XIXème siècle avant même Mozart, Verdi, Wagner. Il rencontre un succès croissant en Italie en écrivant des opéras dans le style de Rossini qu’il considère comme son maître même si le compositeur italien est de six mois son cadet. Mais c’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836), et Le Prophète (1849) considérées comme fondatrices du Grand Opéra français, réussissant la délicate synthèse entre la technique orchestrale allemande, l’art du bel canto rossinien et le souci de la déclamation française, cet éclectisme et cet internationalisme lui seront bientôt reprochés par les tenants des écoles musicales nationales. Les très sévères critiques relatives à la musique et à la personnalité du compositeur, la montée des nationalismes et de l’antisémitisme dans la deuxième moitié du XIXème siècle ont contribué à l’effacement progressif des opéras de Meyerbeer qui ont été joués de moins en moins souvent après la Première Guerre Mondiale. Ils furent même purement et simplement interdits par les Nazis. La renaissance du bel canto italien après la Seconde Guerre Mondiale n’a guère profité à Meyerbeer dont les opéras restent représentés avec parcimonie.

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LES HUGUENOTS (1836)

Sur un livret en français d’Augustin Eugène Scribe et Émile Deschamps il est créé le 29 février 1836 à l’Opéra de Paris, salle Peletier. Onzième opéra du compositeur et le deuxième écrit pour l’Opéra de Paris après le triomphe rencontré par Robert le Diable, il s’inspire des événements ayant conduit au massacre de la Saint Barthélemy le 24 août 1572. Les Huguenots constitue le prototype du grand opéra à la française  et connut  une gloire sans précédent offrant au public étonné un spectacle dramatique et musical sans précédent, sur un sujet non conventionnel, dont la modernité faisait alors tout l’attrait. Il inspira Verdi, Wagner.

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L’action se déroule au château du Comte de Nevers en Touraine, puis à Paris, en 1572, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants. … Le jeune Huguenot périra dans la foulée de la Saint-Barthélémy, tout comme Valentine qui, ayant abjuré sa foi catholique afin d’épouser Raoul, mourra, tuée par son père.

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Opéra de Sydney 1990. Les adieux de Joan Sutherland. Orchestre et Chœur de l’Opéra sous la direction de Richard Bonynge, mise en scène Lofti Mansouri. John Pringle : Comte de Nevers, Anson Austin : Raoul de Nangis, Clifford Grant : Marcel, Suzanne Johnston : Urbain, Joan Sutherland, Marguerite de Valois, Amanda Thane : Valentine, John Wegner : Comte de Saint Bris,

 

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