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« 23ème FESTIVAL DU CINÉMA ALLEMAND À PARIS » : Ende der Sitzung !

L’Arlequin, Paris 3-9 octobre 2018

Ce 23eme festival était organisé par German Films Service, Marketing GmbH avec la participation du Goethe-Institut de Paris. On pouvait y découvrir le meilleur de la production cinématographique allemande avec de nombreux films en avant-première et en présence des réalisateurs et des comédiens. Liv Lisa Fries la comédienne de la série « Babylon Berlin » (à voir sur Canal plus) fut présente et une soirée était consacrée aux films où elle a joués – « Heil, une Farce néonazie » de Dietrich Brüggemann  et « J’irai mourir demain » de Frederick Steiner. Les courts métrages étaient aussi de la fête.

Pour l’ouverture du festival : « Mackie Le Surineur » de Joachim A.Langun. C’est un film impressionnant par la qualité de la mise en scène, de la photo, des costumes, des acteurs. Il raconte le succès de l’Opéra de Quat’sous de Brecht et Weill et sur le problème qu’a vécu ce grand écrivain pour « monter » comme il l’entendait un film sur le succès qu’avait obtenu sa pièce musicale.  A travers cette mésaventure Joachim A.Lang metteur en scène de théâtre, réalisateur pour la télévision et grand spécialiste de Brecht, se livre a une mise en abîme d’un film dans un film à faire, à une réflexion sur le cinéma, sur le rôle de cet art…Le texte de Brecht est bien sûr exceptionnel sur le rôle de l’artiste, de l’art en général dans la société. Ce film a quelques longueurs, un peu théâtral (mais c’est aussi le principe du dispositif du scénario), mais on ne va pas se plaindre de voir un film intelligent et interprété par des acteurs totalement investis par leur rôle. Hélas il n’a toujours pas de distributeur ; Wild Bunch, Arte qui ont participé à la production trouveront sûrement un distributeur. Le festival commence bien…(à suivre)

Le festival s’est terminé ce mardi 9 octobre avec un superbe film muet de 1926 accompagné au piano par Neil Brand, « Le Violoniste de Florence» de Paul Czinner avec la grande star de l’époque Conrad Veidt (« Le Cabinet du Docteur Caligari», « L’homme qui rit», « Le Voleur de Bagdad»…). Ce film est très contemporain par ses insinuations sexuelles ! Les films présentés dans ce festival sont à l’image de notre époque avec tous les sujets que l’on traite actuellement (féminisme, écologie, immigration..), certains sont du niveau de la télévision d’hier par leur réalisation « In My Room » d’Ulrich Köhler, certains sont originaux au niveau du scénario comme « L’Homme de Glaces » de Felix Randau ou « Toutes Sortes de Pluies » de Isa Prahj – le compositeur Volker Bertelmann a été récompensé pour la musique à Aubagne – . « Vengeance à Quatre Mains » du jeune réalisateur Olivier Kienle, sur la charmante pavane op 50 de Gabriel Fauré, offre un thriller Psychologique, un film d’horreur à la Brian di Palma bien réussi et magnifiquement interprété, « Tempelhof aéroport central », l’aéroport légendaire en plein centre de Berlin, est devenu un centre d’accueil temporaire. Avec compassion Karim Aïnouz documente pendant un an, avec un esthétisme d’exception, un étudiant syrien de 18 ans. Tout est réglé à l’allemande dans ce centre. L’aéroport devient au cours du documentaire un personnage à part entière ce qui prête à confusion dans le propos. Mais rarement un espace a été si bellement filmé. Certains plans rappellent « Playtime » de Tati. Y’a-t-il une volonté d’ironie dans le dispositif du discours? On n’a pas la réponse, mais c’est un film à voir. Un autre film est à découvrir est une sorte de fable écologique « In My Room » de Ulrich Köhler
. Un homme se retrouve seul dans le monde sans qu’aucune explication soit donnée. Il commence une nouvelle vie ; peut-on se libérer des contraintes sociales ? Telle est la question que pose le réalisateur. Dans un décor magnifique, le héros se trouve dans une bulle qui est le monde pour lui seul, cette liberté est-elle vivable ? La réponse ne nous est pas donnée dans cette fable de science-fiction existentialiste… Ist dies das Ende ? A l’année prochaine. Tschüss.

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