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« TAZZEKA » : A TABLE !

Un film de Jean-Philippe Gaud avec Madi Belem, Ouida Elma, Abbes Zahmani, Olivier Sitruck et Adama Diop. Sortie le 10 octobre 2018.

L’Histoire

Élevé par sa grand-mère qui lui transmet le goût et les secrets de la cuisine traditionnelle, Elias grandit au cœur d’un village marocain, Tazzeka. Quelques années plus tard, la rencontre avec un grand chef cuisinier parisien et l’irruption de la belle Salma dans son quotidien va bouleverser sa vie et le décider à partir pour la France… À Paris, Elias fait l’expérience de la pauvreté et du travail précaire des immigrés clandestins. Il découvre aussi les saveurs de l’amitié grâce à Souleymane, qui saura raviver sa passion pour la cuisine.

L’Avis

Elias, enfant, lit un livre de cuisine à voix haute. Il le récite, il maîtrise mal le Français. On est à Tazzeka dans un village paisible. C’est un monde idyllique au Maroc. Là il y a la grand mère aimante, le patron du restaurant sympathique où Elias, devenu cuisinier, mitonne des couscous pour des clients atypiques, alors qu’il rêve de faire de la haute cuisine. Il y a aussi une jeune fille, une « parisienne » en vacances, qui ne supporte pas de vivre dans cette campagne loin de la ville ! Il y a quand même un drame qui plane, la mort du frère dans le détroit de Gibraltar. Cette « exposition », est filmée avec une certaine lenteur qui n’est pas déplaisante, on est ailleurs, loin des turpitudes du monde. Mais Elias veut monter son restaurant en France et devient un émigré clandestin dans la banlieue parisienne. Là Jean-Philippe Gaud va accumuler les clichés – ils sont réels – de l’errance de l’émigré. Elias, végète en travaillant au noir et le restaurant rêvé est bien loin de son quotidien ! Le film devient plus sociologique et le joli conte se transforme en cauchemar. Mais le réalisateur croit aux contes et arrive à réaliser un film positif fait de bons sentiments, de chaleur humaine, et nous force à croire à son histoire et on y croit, on l’accepte, on est séduit. Cette chronique, loin des faits divers tragiques, est ce que le réalisateur arrive à mettre en scène de manière simple avec des acteurs crédibles. Le cinéma c’est de la fiction, alors pourquoi pas. La gastronomie peut être aussi un bon moyen pour parler de l’universel. On y adhère !

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