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« PROFESSION DU PÈRE » : PAPA MENTEUR

PROFESSION DU PÈRE

un film de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde, Audrey Dana, Jules Lefebvre

sortie le 25 juillet 2021

L’HISTOIRE

Dans les années 1960, le jeune Émile, 12 ans, vit entre l’école et la maison, aux côtés de sa mère et de son père. Celui-ci est son héros. Et pour cause, il est un jour parachutiste, l’autre ceinture noire de judo, espion ou encore conseiller du Général de Gaulle. Avec son père, ils vont se lancer dans la résistance pour le compte de l’OAS. De multiples missions vont être confiées à l’enfant pour lutter contre l’indépendance de l’Algérie et ce jusqu’au projet d’assassinat du général.

L’AVIS

Profession du Père  est la première adaptation au cinéma d’un roman de l’auteur lyonnais Sorj Chalandon, journaliste et écrivain bardé de prix littéraire. Son roman a été d’abord adapté en bande dessinée sous le même titre (scénario et dessin de Sébastien Gnaedig, éditions Futuropolis, 2018). Pour transposer ce récit , c’est le réalisateur Jean-Pierre Améris, lyonnais lui aussi, qui s’est attelé à la tâche avec Murielle Magellan. Le titre Profession du Père fait référence à la fameuse fiche de présentation que l’on trouve à l’école primaire comme au collège. Nom : Choulans. Prénom : Emile. Âge : 12 ans. Profession de la mère : assistante dans un cabinet de comptable. Profession du père : parachutiste. On apprendra que ce père aimé a créé le groupe des Compagnons de la Chanson, qu’il a été footballeur, ceinture noire de judo, espion…. Bref, un véritablement héros aux yeux de son petit garçon. Le scénario est passionnant, mais c’est surtout le trio de comédiens, bien sûr sous la houlette talentueuse de Jean-Pierre Améris, qui nous fascine. Il tient le film à bout de bras. Jules Lefebvre, le jeune enfant, est totalement habité par son rôle et  il existe vraiment face à la bête de scène qu’est Poelvoorde. C’est la troisième fois qu’Améris dirige cet acteur incroyable. Dans Les Émotifs Anonymes ou Une famille à louer, Poelvoorde démontrait sa palette d’acteur, ici il est totalement habité par le rôle et on croit sur parole tout ce qu’il raconte à son fils. Le cinéma c’est l’art du mensonge, et dans ce film on s’en prend une bonne dose avec ses dialogues débités par Benoît Poelvoorde. Oui le cinéma sait nous fait croire au Père Noël, il suffit qu’il ait l’apparence de Benoît Poelvoorde ! Un pur bonheur ce papa menteur !

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