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« PARIS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL 2023 » : 12ÈME ÉDITION – (1)

Au Max Linder Panorama du 6 au  7 décembre 2023

24 Boulevard Poissonnière 75009 Paris

Le PIFFF a commencé dans cette salle magique avec son écran large et un son superbe par Dream Scenario réalisé par Kristoffer Borgli (Sick of Myself) avec un Nicolas Cage en grande forme. Borgli traite toujours du même thème sur le fameux quart d’heure de célébrité dont parlait Wharol. Vouloir être connu, reconnu, pose de grands problèmes existensiels et sociétaux.

Ici un homme quelconque, banal à souhait, se retrouve dans les rêves de tout le monde et devient un être à part sans le vouloir;  toute sa vie s’en trouve dévastée. Le film est un vrai cauchemar, mais c’est aussi un film sur l’acteur célèbre qu’est Nicolas Cage et le regard qu’il porte sur la réappropriation de son image et le phénomène médiatique qu’il en résulte. Il est le producteur du film. Ce film sera à l’écran le 27 décembre 2023. Un film à ne pas manquer et Cage s’est fait une image de futur oscarisé ! En fin de séance Godzilla a refait surface dans les environs de Tokyo à la fin de la guerre (voir la critique de ce magnifique film sur le site).

Ce jeudi le sang a coulé à flot et l’angoisse a suinté sur l’écran. The Sacrifice Game est un conte diabolique et sanglant pour le réveillon de noël ! C’est le deuxième long-métrage de Jennifer Wexler. C’est magnifiquement mis en scène, photographié, ça saigne de tous les côtés et le scénario est bien ficelé.

On est dans les années 70 avec des émules de Manson, il y a des surprises de taille (de la largeur des coutelas) qui nous attendent dans une pension pour jeunes filles. Les acteurs sont parfaits dans leur rôle de taré et Georgia Acken la toute jeune et superbe actrice cache bien son jeu, elle est tout à fait étonnante. Espérons que le film sera distribué, il ouvre bien la compétition.

La grande surprise de la journée c’est la reprise de Marquis (1989) réalisé par Henri Xhonneux mais qui porte la marque de Topor. Il est dans la veine, plus sexuelle, de la fameuse série Téléchat avec des personnages d’animaux anthropomorphes. Un film licencieux, intelligent, poétique, avec tout le côté surréaliste de Topor et des textes de Sade et de Mirabeau. C’est une intrigue policière et une dissertation philosophique sur la cohabitation de l’homme et de ses pulsions. Le divin marquis a des conversations très profondes avec une entité bien à lui, sa bite !

Il existe en DVD, il faut absolument l’acheter !

Vermines est le premier long-métrage de Sébastien Vanicek et il faut se féliciter que des producteurs français montent ce genre de film. Si vous avez peur des araignées vous allez être servi, à moins que le film ne soit qu’une métaphore sur l’émigration / immigration ? C’est un huis clos avec ces petites bêtes qui comme des tarentules vous infectent à en crever et comme des émigrés se multiplient sans carte de séjour (ahahah). Le film a quelques défauts, surtout vers la fin, mais on est bien pris par le suspens et par les acteurs qui se défoncent à jouer des rôles dans l’hystérie, ils sont parfaits. Un autre film en compétition qui mérite d’être dans le top des finalistes.

La soirée se termine avec Property un film brésilien de Daniel Bandera, troublant dans la veine moins violente mais très tendue de Bacurau.  Des ouvriers agricoles découvrent que les terres où ils travaillent vont être vendues. Ils demandent des comptes au couple de propriétaires. Le ton monte, monsieur est séquestré, madame parvient à s’échapper et à s’enfermer dans un véhicule blindé.

Un film qui interroge surtout avec le climat qui existe aujourd’hui dans ce pays. À suivre…Et venez au Max Linder trembler au PIFFF jusqu’au 12 décembre 2023

 

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