Forum des Halles, 2 rue du cinéma 75001 Paris
Du 12 au 14 septembre 2024
Quelques films nous ont retenu notre attention. Dans la série pépites un bien nommé film de John Maybury Love is the Devil (1998), sur les rapports complexes de Bacon avec son amant Dyer. Les deux acteurs sont prodigieux de réalisme. Bacon est interprété par Derek Jacobi, plus vrai que nature et Dyer, le tout jeune Daniel Craig futur James Bond. Pas besoin de voir les peintures, par le talent du réalisateur on devine ses tableaux, Bacon n’a cessé de peindre son amant. Ce film est une véritable pépite étrange. Dans la même série la comédie de Johnnie To, WaiKa-Fai (2002) My Left Eyes Sees Ghosts, une borgne voit des fantômes, une sorte de Beetlejuice réjouissant.
Dans le style totalement étrange une découverte Canal +, le remake du Le Maître et Marguerite d’après Boulgakov, un hymne à la liberté, contre un système répressif (l’union soviétique sans la nommée) et pour Michael Lockshin, le système Poutine. Le film a fait en tabac en Russie, chercher l’erreur…. Le film est adaptation assez fidèle avec des scènes un peu longuettes mais très satisfaisantes en projection surtout sur grand écran car il ne sera diffusé que sur Canal Cinéma.
Dans la série carte blanche celle de Flying Lotus, nous avons pu adorer un film d’animation Le Voleur et le Cordonnier, de Richard Williams (1993-2013) qui n’a jamais pu être terminé, le montage final a été aidé par l’Académie des Oscars ! Le résultat est stupéfiant, il y a des idées à chaque plan dans cette comédie déjantée dans le style Aladin, Le Voleur de Bagdad où l’amour entre la fille du Sultan et le cordonnier résistera aux épreuves malfaisantes du Calife, de ses sbires, des factieux, et bien sûr du voleur. Une pépite d’animation !
Dans le style film déjanté on a aimé sans tout bien comprendre le film de SF Escape from the 21st Century, une histoire d’adolescents qui se projettent de 1999 à 2019 et voient ainsi leur avenir, pas très satisfaisant. Effets spéciaux, animations, humour potache tout est fait pour que ce film réalisé avec talent par Yang Li, soit un superbe film d’action. Doit-on y voir aussi un zeste de contestation métaphorique sur le système chinois ? Un produit toxique voulu par le système qui annihile la pensée de la population future, une scène où tout le système d’information explose au son de la chanson de Sacco et Vanzetii… Si cela est exacte bravo à Yang Li. Le spectateur lambda de la salle 500 ne l’a pas vraiment remarqué, dommage. Bon ce soir les récompenses, les prix ! …À suivre pour ce final.
