Espace Bernanos
4 rue du Havre, 75009 Paris
Le 10 octobre 2025 , 20h
Georges Enesco : Quatorze mélodies sur des poèmes de Carmen Sylva :
« Zaghaft » / Hésitant – « Armes Mägdlein » / Petite pauvre servante – « Junge Schmerzen » / Jeunes chagrins – « Der Schmetterlingskuss » / Le baiser du papillon – « Reue » / Regret – « Schlaflos » / Insomnie – « Frauenberuf » / Profession de femme – Waldgesang Quatuor à cappella – « Maurerlied » / Chant du maçon – « Königshusarenlied » / Chant du hussard royal « Die Kirschen » / Les Cerises – « Entsagen » / Renoncer – « Morgengebet » / Prière du matin« Regen » / Pluie
Quatre Mélodies sur poèmes de Fernand Gregh, op. 19 : « Pluie » – « Le silence musicien » – « L’ombre est bleue » – « De la flûte au cor »
Œdipe (Extraits de l’opéra) : « Air de la Sphynge » (IIe acte) : Je t’attendais – « Monologue d’Œdipe » (IIIe acte) : Malheureux…
Henri Nafilyan : Didon – Scène finale pour soprano, baryton, clarinette basse, percussion)
Adrien Raulin : Hommage à Enesco, piano solo
Dan Dediu : Aria dei sospiri pour vibraphone solo
Gloria Tronel, soprano, Florent Karrer, baryton, Lauriane Tregan-Marcuz, mezzo-soprano, Adrien Rauline, piano, Thierry Miroglio, percussions, vibraphone, Morenn Nedellec,
Avec la participation de : Natacha Hamouma-Goguel, soprano, Thierry Vitoux, ténor, Cedryk Lime, basse
C’est avec ce deuxième concert qu’on a découvert les œuvres vocales de Georges Enesco. Les trois chanteurs, chanteuses se sont succédés pour interpréter avec beaucoup de sensibilité, d’intelligence, les quatorze mélodies sur des poèmes de Carmen Sylva – Élisabeth Pauline Ottilie Louise de Wied (également connue sous le nom de plume de Carmen Sylva), née le 29 décembre 1843 au château Monrepos près de Neuwied, royaume de Prusse et morte le 2 mars 1916 à Bucarest et par mariage, princesse puis reine de Roumanie) – Ecrivaine elle a eu une vie assez étonnante dans le monde aristocratique de l’époque. Elle écrivait dans plusieurs langues et les trois interprètes ont chanté en allemand. La magnifique mezzo était très impressionnante (nous l’avions remarquée au concours Enesco en 2023); elle a chanté en français (en yaourt dirons-nous) mais quelle voix !
Ce qui était passionnant c’étaient les accompagnements pianistiques écrits par Enesco et interprété par le pianiste Adrien Rauline.
Le piano n’était pas en fait, un accompagnement, il chante en même temps que les voix, et l’écriture est très originale; magnifique. Ce jeune pianiste a fait, à partir d’une mélodie du compositeur, un beau thème et variations avec des accents jazzistiques. Une réussite. Ce morceau faisait partie de la séquence Contemporanéité.
C’est ainsi qu’on a pu être surpris de la qualité de la composition de Dan Dediu et de l’interprétation au vibraphone du génial Thierry Miroglio (que nous avions déjà entendu aux Rencontres Musicales Enesco de 2024. Dan Dediu est né le 16 mars 1967 à Brăila, en Roumanie. Diplômé en composition de l’Université de musique de Bucarest (1989). Il a été directeur artistique du Festival de Musique Nouvelle de Bucarest. En 2003, il a fondé Profil-Sinfonietta, un ensemble roumain de musique nouvelle et, la même année, il a été nommé professeur de composition à l’Université Nationale de Musique de Bucarest. Il a composé plus de 170 compositions qui ont été jouées dans le monde entier – 5 symphonies, 20 pièces orchestrales, 7 quatuors à cordes, 11 concertos, 4 opéras, musique pour piano, musique de chambre et musique chorale. Il a reçu des prix et récompenses de composition à Vienne, Londres, Paris, Berlin, Budapest, Bucarest, Dresde et Ludwigshafen. La soirée s’est terminée avec deux extraits du célèbre Opéra d’Enesco Œdipe chantés par Tronel et Karrer. Une soirée qui incite à suivre les autres concerts de cet hommage Enesco 70.
