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« LE TEMPS DE L’AVENT 13» : CONCERT – ALBUM

Bon le 12 décembre 2025, 20h30, salle Gaveau de l’incroyable pianiste lituanienne Mūza Rubackytė à l’occasion des 150 ans de la naissance de Mikalojus Konstantinas Čiurlionis (1875-1911), a donné un concert qui a donné la chair de poule à plus d’uns ! Elle se fait rare à Paris, tous les deux ans ! Mais elle donne des concerts partout dans le monde, participe à des jury de concours – elle en a gagné de célèbres – donne des master classes à travers  le monde, mais surtout elle est professeure dans son pays à l’Académie nationale de musique de Lituanie. Elle s’est battue pour que vive en toute liberté son pays et il lui rend bien son engagement. Ce concert était sous le haut patronage de l’Ambassade de Lituanie à Paris, ville où elle vit aussi. À Vilnius depuis plus de 15 ans elle a créé un festival international de piano.

Alors ce concert. Elle a fait donc découvrir aux parisiens, ce compositeur mort à 35 ans de tuberculose, peut-être plus connu par sa peinture que par ses œuvres et important pour l’identité lithuanienne. Elle a interprété quelques Préludes et Nocturnes, compositions courtes sur des thèmes folkloriques très post-romantiques avec en arrière-plan des animations des tableaux de Čiurlionis. Cela bien sûr pose toujours problèmes. Est-ce la musique qu’on écoute, est-ce qu’elle accompagne les tableaux, c’est toujours la même question. On sait que l’œil est toujours plus présent que l’oreille. Nous n’avons pas regardé les tableaux, on s’est plutôt intéressé au jeu de Mūza et aux compositions. Avec cette pianiste c’est la partition rien que la partition et elle a donné vie à ces compositions qui sont très agréables. On sait qu’elle aime les chalenges et avec Liszt elle y va franc-jeu. Venezia e Napoli en première partie puis pour terminer le récital, l’infernale Sonate en si mineur S.178, une des œuvres les plus jouées et enregistrées du compositeur hongrois. Liszt fait partie de sa vie de musicienne – elle avait gagné le Grand Prix du Concours de piano Liszt-Bartók de Budapest – Elle a carrément envouté le public et il y avait de quoi. En l’écoutant on se demande comment les pianistes s’y retrouvent dans tout se foisonnement d’idées, elle est sombre et lumineuse à la fois et la version qu’on a donnée Mūza Rubackytė était gigantesque ! On peut en dire autant sur Venezia e Napoli. Et bien à côté de ce feu d’artifice musical on a été très impressionné, touché même par la manière dont elle joué les deux Arabesques et le Clair de Lune de Debussy. C’est peut-être là qu’on a le plus apprécié l’intelligence pianistique de cette superbe artiste.

Bien on est dans l’esprit de l’avent et il va de soi qu’on a choisi le dernier album de Mūza Rubackytė consacré à Krzysztof Penderecki (1933-2020) – Evidence Classics EVCD144 – compositeur avec qui elle avait lié une profonde amitié et qui l’avait dirigée. On y trouve le Concerto pour piano Résurrection en mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 ainsi que Ciaconna que Penderecki avait dédié en 2005 au pape Jean-Paul II décédé. Mūza Rubackytė, est au piano avec Lithuanian National Symphony Orchestra sous la direction de Keri-Lynn Wilson.  Cette Ciaconna pleine d’humilité on a eu le plaisir de l’entendre au cours du récital dans le cadre des concerts de Philippe Maillard. Un bien bel album à mettre auprès de l’arbre…

Beinh le père Noël chanté par Mel Tormé approche à grand pas !

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