Un film de Wes Anderson avec Jason Schwartzman, Jeffrey Wright, Scarlett Johansson, Tom Hanks, Edward Norton, Tilda Swinton, Adrien Brody, Steve Carell, Matt Dillon, Willem Dafoe…et Jeff Goldblum,
sortie le 21 juin 2023
L’HISTOIRE
Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.
L’AVIS
Bon pour faire sérieux, Asteroid City, traite de deux thématiques propres à l’identité américaine des années 1950 : le théâtre et l’Ouest sauvage c’est ce qu’en dit Wes Anderson : « J’ai toujours le sentiment qu’un film ne se résume pas qu’à une seule idée. Il y a au moins deux éléments séparés qui se croisent et qui commencent à donner vie à un film. Je voulais faire un film sur le théâtre. Je pensais au couple Paul Newman-Joanne Woodward. ». En tant que spectateur lambda 2023 et ne connaissant rien sur la culture américaine des années cinquante, l’histoire du début de la télé, ce film est très déroutant. Ce qui prime avant tout pour ceux qui iront voir le film et il faut absolument aller le voir, est qu’il faut s’y immerger – expression très à la mode -, se laisser emporter par la pléiade d’acteurs hyper célèbres (21 !) qui jouent de drôles de rôles, regarder avec des yeux de gosse cette sorte de reconstitution hallucinante d’un Disneyland en carton-pâte, où de temps en temps une bombe atomique explose, où un curieux oiseau du désert comme dans les dessins animés de Tex Avery, zut j’amène mon côté cinéphile, traverse l’écran, où des flics poursuivent une voiture, où Jeffrey Wright, en général d’opérette, dit un texte incompréhensible à une vitesse supersonique, où Scarlett Johansson en brune ou en blonde, en couleur ou en noir et blanc, sorte de Marylin qui parle par fenêtre sur désert avec Jason Schwartzman, qui a des problèmes de voiture, (ah les bagnoles des années cinquante et le super garagiste Matt Dillon hélas un peu oublié des écrans!) et qui a des enfants qui ne savent pas quoi faire des cendres de leur mère mises dans un tuppeware (c’est le début de l’ère du plastique), zut j’amène mon côté historien, et qui ont des conversations métaphysiques avec leur grand-père Tom Hanks, aux cheveux bien blancs et au regard style Paul Newman, voir Edward Norton sorte de Tennessee Williams, avec une troupe très Actor Studio, zut j’amène mon côté culturel, défendu par Willem Dafoe – un plan et on se souvient de lui – Mais où est donc Jeff Goldblum ?…On vous laisse la surprise, car dans les années cinquante c’est le début de la science-fiction au cinéma, zut mon côté cinéphile me reprend, et puis il y a Tilda, Steve, Adrian, Margot… mais pas de Jeff ! Si nous aimons ce film merveilleux (à prendre dans son sens premier – Qui cause une très grande admiration par ses qualités extraordinaires -) c’est pour une bonne part au décorateur Adam Stockhausen au chef opérateur Robert Yeoman, à la musique d’Alexandre Desplat, mais toujours pas de Goldblum ? Beinh…demandez à Mark Coulier le maquilleur, ce qu’il en a fait…Oui ce sont tous ces gens de grands talents en compagnie de toujours Roman Coppola, qui ont fait vivre ce monde qui nous rend fou, qu’on adore, et qui ont mis Wes sur Orbite! Zut c’est mon côté psy qui prend le dessus ! Vivement le prochain…mais où est donc passé Bill ? Zut mon côté fan de Wes me reprend !