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« AUDITORIUM DE RADIO FRANCE » : PIANOMANIA, NOUS AVONS ADORÉ!

 

Auditorium de Radio France – Pianomania

Dimanche 27 septembre 2020, 16h

Yaron Herman : Improvisation

Florian Noack : Schéhérazade de Rimski-Korsakov, Concerto pour quatre claviers BWV 1065 d’après Vivaldi de Jean-Sébastien Bach, Transcription pour piano de Florian Noack

Suzana Bartal : Nachtmusik, Éric Tanguy

Suzana Bartal – Claire-Marie Le Guay : Fantaisie pour quatre mains en fa mineur op.103, D940, Franz Schubert

Claire-Marie Le Guay :Quejas o la maja y el ruisnor (extraits des Goyescas), Enrique Granados

David Kadouch : Variations sur un thème de Robert Schumann op.20, Notturno opus 6n°2, Clara Schumann

Un automne naissant, a september in the rain comme dit la chanson d’Harry Warren interprétée par toutes les stars, bref un après-midi bien glauque ! Mais heureusement l’Auditorium de Radio France offrait un programme ensoleillé avec des artistes et des œuvres qui réchauffaient le cœur car on n’y parlait que d’amour ! Deux femmes pour leur mari, un mari pour sa femme hélas avec une fin tragique, un homme pour son élève, et un jeune pianiste pour des compositeurs qu’on ne peut qu’aimer.

Pourtant le concert commençait froidement avec Yaron Herman qui n’arrête pas de s’exprimer pour dire qu’il n’a rien à dire sur sa musique, qu’elle parle d’elle-même. Bon ce qu’on a entendu est une sorte d’improvisation froide, égocentrée, entre du pseudo Keith Jarrett d’il y a 25 ans et du Bill Evans encore plus ancien, de la petite musique sympa pour bar branché, musique virale par les temps qui courent…ahahah ; il a raison de ne pas s’exprimer sur elle ; il n’a pas daigné venir saluer le public qui a été courtois, à la fin du concert, comme l’ont fait ses confrères ! Mais ce n’était que dix minutes et le vrai concert commença ensuite et quel concert !

Florian Noack fit l’ouverture et la fermeture avec ses transcriptions pour piano. Intelligence, émotion, passion, le piano était orchestre pour Schéhérazade, les deux mains étaient huit pour le Concerto de Bach. Les transcriptions sont toujours un plaisir à entendre surtout comme celles-ci, très réussies. Le public était aux anges !

Quatre mains nous les avons eu avec le même bonheur grâce à deux jeunes femmes talentueuses qui ont su s’accorder dans cette Fantaisie de Schubert. Nostalgie, passion, sensualité, on peut tout se permettre d’inventer en l’écoutant.

Suzana Bartal, seule, nous a fait découvrir une petite pépite de son mari, Éric Tanguy, une courte pièce charmante qu’elle interpréta avec une belle énergie,

Claire-Marie Le Guay, seule aussi, trouva dans un extrait des Goyescas des accents qui participaient fort bien au programme de ce Pianomania intelligemment préparé.

David Kadouch apporta son énergie qu’on lui connaît avec les œuvres de Clara Schumann ! Entendre un pianiste défendre une compositrice voilà de la belle égalité entre les sexes ! Pas un instant d’ennuie dans ce dimanche 27 septembre à 16h. ! Et non chère madame Gréco qu’on aimait tant, on ne peut pas chanter tout le temps qu’on hait les dimanches, celui-ci nous l’avons adoré!

 

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