UA-159350346-1

« CONCOURS INTERNATIONAL DE CHANT GEORGES ENESCO PARIS » : 10 ÈME ÉDITION 2023

Vendredi 20 octobre 2023, 18h30

94 Boulevard Auguste Blanqui

Orchestre Colonne

Direction Pierre-Michel Durand

Elles, ont pour nom Grace Durham, Anara Khassenova, Léontine Maridat-Zimmerlin, Kaarin-Cecilia Phelps, Lauriane Tregan-Marcuz, Gina-Gloria Tronel, Alexandra Zamfira, elles sont mezzos, sopranos, coloratures, elles sont jeunes, elles ont fait des études de par le monde, elles sont passées par les éliminatoires – plus d’une quarantaine de candidats, candidates se sont présenté(e)s et seulement huit ont été chosi(e)s  – ont dû chanter une mélodie d’Enesco et ce vendredi soir c’était le grand soir pour elles. En deux airs (un contemporain, un du répertoire plus classique), elles devaient convaincre un jury important (11 membres)

présidé par la grande soprano franco-roumaine Leontiva Vaduva et présenté par Marius Constantinescu.

Seul un baryton-basse russe Alan Starovoitov représenté la gent masculine. Verdi, Bellini, Gounod, Rossini, Thomas, Moussorgski, Massenet, Wagner ont résonné dans cette salle mythique Colonne à l’acoustique incomparable. 14 prix était remis plus des prix pour des amateurs,

un autre concours qui a eu lieu précédemment.

Celle qui a reçu le plus de prix a été la colorature Gina-Gloria Tronel (franco-roumaine) qui a fait son effet en chantant le terrible air d’Hamlet de Thomas. Elle a interprété un extrait de l’opéra en vingt scènes Au Monde de Philippe Boesmans – La seconde fille – scène 20 –

Cette même scène a été aussi chantée par la soprano roumaine (plus intéressante interprétation), Alexandra Zamfira, qui a remporté le grand prix, le prix du public, le prix spécial en interprétant magnifiquement le célèbre air d’Elvira Qui la voce sua soave..Vien diletto d’I Puritani de Bellini. Les sopranos ont toujours plus la côte que les mezzo (heureusement qu’il n’y avait pas de ténor qui sont souvent de dangereux concurrents).

Bien sûr le deuxième prix a été attribué à l’autre soprano de la soirée Ana Kahassenova ( Kazakhstanaise) qui a interprété le fameux air de Gilda de Rigoletto qui ne nous a pas particulièrement convaincu.

Celle qui nous a fait le plus d’effet musicalement parlant c’était la jeune bordelaise Lauriane Tragan-Marcus, qui très investie a chanté la meilleure version de La Mort de Cécile, un extrait de l’opéra de Régis Campo – d’après la pièce de Koltès -. Cet extrait avait été choisi par deux autres chanteuses – Son interprétation de l’air de Marfa de la Khovanschina était d’une grande émotion, nous avons là une chanteuse qui mériterait de se trouver rapidement sur nos scènes et même ailleurs. Avis aux agents qui ont de l’oreille.

Une autre française qui a du talent (elle est encore au CNSMDP) c’est Léontine Maridat-Zimmerlin qui a eu le prix de la musique contemporaine avec un air de Sainte Jeanne d’Arc de la très francophone compositrice roumaine Alexandra Cherciu. On ne peut pas passer sous silence l’Orchestre Colonne et son chef Pierre-Michel Durand qui a eu la difficile position d’être toujours présent pour accompagner ces chanteuses dans ces nombreux morceaux et souvent les répéter. Cette compétition a le mérite de faire entendre, on l’espère, la nouvelle génération, la relève est quand même assurée. Une bien belle soirée que nous a offert Les Rencontres Musicales Enesco qu’on va retrouver le 20 novembre à l’auditorium de l’Automobile club de France à 20h. Avis aux amateurs !

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