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« ESSAÏON » : OH DAMES ! – CHANSONS DE FEMMES

6 rue Pierre au Lard 75004 Paris

Sandrine Montcoudiol, Flore Boixel, chant

Roger Pouly, piano

Marc Locci, collaboration artistique

Bon, oui honneur aux dames, d’accord c’est leur spectacle,  mais quand vous avez Roger Pouly qui vous accompagne on ne peut qu’être impressionné et ne pas lui donner une place d’honneur ! Ce pianiste de 80 ans, célèbre accompagnateur de Trenet a encore les doigts et il l’a prouvé dans un entracte en jouant, un medley, comme on dit en français, des airs les plus connus du grand Charles.

La parenthèse étant fermée, on revient au show de ces deux magnifiques comédiennes, la brune (Sandrine) et la blonde (Flore) qui pendant plus d’une heure ont interprété des airs qu’ont chantés des femmes et quelles femmes (Barbara, Gréco, Moreau, Vaucaire, Patachou, Cordy, Renard, Maillan,Les soeurs Étienne). Des chansons d’une autre époque, celle des années 50, 70, mais qui restent dans l’inconscient collectif.

Le dispositif théâtral est amusant. C’est Yolande et Gladys chroniqueuses pour une émission de radio qui papotent devant le micro, et racontent des anecdotes croustillantes sur des chanteuses (Cora Vaucaire, Marie Laforêt, Barbara …), puis s’en suivent des airs totalement décalés comme celui d’Annie Cordy à ses débuts avec Bourvil on m’appelle six roses !  et d’autres aussi délirants de Colette Renard ou de Jacqueline Maillan. Le duo de la brune et de la blonde s’amuse aussi à imiter les Sœurs Etienne ou bien chacune prend le chant pour exprimer une chanson de femmes. Sandrine Montcoudiol avec sa voix de mezzo a fait un numéro inénarrable avec la chanson interprétée par Gréco Deshabillez-moi écrite par Robert Nyel / Gabrielle Vervaecke, cette dernière du nom de Gaby Verlor a composé des musiques pour une ribambelle de chanteurs et chanteuses (Aznavour. Darrieux, Aubret, Ferrer, Patachou, Renard…), à l’inverse elle a ému le caveau du Théâtre Essaïon avec son interprétation émouvante de Vienne de Barbara. Oui ces deux magnifiques chanteuses passent du rire aux larmes avec une facilité confondante. Bien sûr on a eu droit au numéro très drôle sur la chanson de Lio Les brunes comptent pas pour des prunes de Jacques Duvall et Marc Moulin. On pourrait citer toutes les chansons si bien choisies et surtout si bien mises en scène avec un éclairage de cabaret; ce lieu, une cave, s’y prête parfaitement. Être si près des interprètes est un plus. Alors si vous voulez découvrir de magnifiques personnes totalement déjantées et surtout très féminines (les wokes connait pas !) dans leur robe à jupon très années cinquante, allez vite les entendre les dimanches à 17h30 jusqu’au 25 juin 2023.

Beinh il y a quand même un gros problème ! C’est qu’une fois qu’on a vu leur spectacle, on a envie de le revoir et il faut attendre une semaine…et là on ne peut pas dire comme Gréco Je hais les dimanche, bien au contraire ! !

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