Philippe Jacq – Seyni Awa Camara
Galerie Claire Corcia
323 rue Saint Martin 75003 Paris
www. galeriecorcia.com
jusqu’au 6 novembre 2021
Lorsque vous entrez dans cette accueillante galerie, allez d’abord au sous-sol pour vous dépayser dans les peintures de Philippe Jacq et les sculptures de Seyni Awa Camara. Philippe Jacq est un Montpelliérain d’une quarantaine d’années qui s’est amusé à faire des films expérimentaux, puis depuis 2001 se consacre à la peinture et à la sculpture. Ses œuvres sont aujourd’hui institutionalisées. Il pense que son univers est l’expression de notre société pluriethnique, muti-confessionnelles, un univers syncrétique. Pourquoi pas.
L’exposition que propose Claire Corcia est tout à fait dans la thématique artistique de sa galerie. Les toiles de Jacq sont très colorées, imaginatives, avec des thèmes très africanisants. Elles sont de facture naïve et très accessibles aux regards vierges de toute culture.
Avoir placé les sculptures de Seyni Awa Camara au milieu de ces tableaux donnent un plus sur l’africanisation de ses compositions. Ce qui est amusant et l’actualité fait de drôle de raccourci, c’est qu’en ce moment à Montpellier au Mo.Co il y a une exposition sur l’art africain – Cosmogonie – où les sculptures étranges de Camara sont aussi exposées (voir article sur cette exposition sur le site 24/09/2021) – .
Philippe Jacq de par son parcours aurait très bien plus y être associé. Il serait intéressant que Marie-Cécile Zinzou et sa Fondation, rencontre cet artiste. N’est-il pas né en Afrique ?
Ces œuvres sont un joyeux mélange de réalisme, de symbolisme, une sorte de jungles mystérieuses, fantasmagoriques, où il est très agréable de s’y plonger et de s’y perdre. Être dans ce sous-sol ajoute à l’atmosphère mythologique et très animiste.
Une exposition qui change le regard sur notre monde. Ensuite vous pouvez aller au rez-de-chaussée observer le travail d’une artiste maison que Claire défend : Haude Bernabé.