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« MUSÉE FABRE » : UNITED STATES OF ABSTRACTION – ARTISTES AMÉRICAINS EN FRANCE 1946 -1964

01 MICHEL TAPIE 1909/1987

MUSÉE FABRE 

30 bvd Bonne-Nouvellle 34 Montpellier

Jusqu’au 30 octobre 2021

Au superbe Musée Fabre, une exposition est consacrée à des artistes américains, qui installés en France juste après la seconde guerre mondiale, ont contribué à la redéfinition de l’art abstrait sur le continent européen. Plus de 400 artistes, grâce notamment à leur bourse d’ancien GI, avaient choisi de faire de Paris le lieu de leur création. Ils étaient attirés par les musées et les maîtres français, recherchaient une plus grande liberté de création, ou faisaient tout simplement un choix personnel ou politique. Certains de ces artistes ont fait de brefs séjours à Paris comme Ellsworh Kelly, d’autres comme Joan Mitchell arrivée en 1955 se sont installés définitivement en France. Loin d’opposer Paris à New York la date de 1964 qui est au sous-titre de l’exposition correspond à la fin de la prééminence de la France sur la scène internationale de l’art – Robert Raushenberg remporte le Prix de la Biennale à Venise – Paris n’est plus le centre du marché de l’art, c’est aussi la naissance du pop art et surtout une action politique du gouvernement américain pour booster leurs artistes.

Organisée en trois chapitres et constituée d’une centaine d’œuvres, cette exposition souligne le rôle précurseur de Michel Tapié dans la découverte et la promotion de l’art américain en France.

12 1949 ALFRED RUSSEL LA RUE DE NEVERS

On découvre ainsi, le renouveau de l’abstraction géométrique promu par des artistes comme Robert Breer, Ralph Coburn, Ellsworth Kelly ou Jack Youngerman, de grands coloristes abstraits comme Sam Francis, Beauford Delaney.

LA BLANCHEUR DE LA BALEINE -Sam Francis

On passe de l’expressionnisme abstrait de Shirley Jaffe, bien qu’elle ait évolué vers des œuvres plus organisées formellement, aux formes évanescentes d’Alice Baber dont ses toiles ont quelque chose d’organique, au découvre le détournement de la matière avec Claire Falkenstein,

Paul Jenkins

l’abstraction transcendantale de Paul Jenkins, grand expérimentateur de la couleur, puis à la mise en mouvement des formes avec Alexander Calder ou Rober Breer.

26 1954/55 LA ROUE Riopelle

Le Canadien Jean-Paul Riopelle avec son abstraction spontanée, comme Jackson Pollock, et ses toiles puissantes, spontanées, denses, énergiques sont très présentes sur les murs de l’exposition.

30 1957 SANS TITRE LA FONTAINE 199X163

Sa compagne de l’époque Joan Mitchell, sa rivale, une des rares femmes dans ce monde de macho de l’époque lui fait face avec de nombreuses toiles très colorées.

On peut aussi citer Mark Tobey et sa peinture méditative. Il est né en 1890 dans le Wisconsin, s’installe à Paris en 1925, est Grand Prix de la Biennale de Venise en 1958, quitte la France dans les années 60 pour s’installer en Suisse. Il a eu une grande influence avec ses œuvres calligraphiques.

11 1954 NOEUDS PRINTANIERSS Alfonso Ossorio

En parlant de Pollock on peut lui associer Alfonso Ossorio qui d’origine philippines et devenu citoyen américain dès ses 17 ans. Sa peinture est proche du surréalisme. Cette exposition a le mérite de faire connaître des peintres qui ne sont pas forcément très connus du grand public. Peintres audacieux, on remarque rapidement grâce à cette exposition originale, qu’il y avait, à cette époque, une liberté créatrice incroyable et qu’il est important de la visiter quand on s’intéresse à l’histoire de l’art …et pas que !

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