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« GALERIE ORBIS PICTUS » : JAZZ EN LIBERTÉ

7 rue de Thorigny, 75003 Paris

Le jazz de Jesse A.Fernández, photographe (La Havane 1925 – Neuilly-sur-Seine 1986))

jusqu’ au 23 avril 2022

Pour fêter les 40 ans de jazz à FIP, la Galerie Orbis Pictus en collaboration avec cette radio publique offre une superbe exposition de photos de stars du jazz –  Bud Powell, Miles Davis, Dizzy Gillespie, Billie Holliday, Eartha Kitt, Charles Mingus, Max Roach, Sonny Rollins, Percy Heath, Cannonball Adderley, Carmen McRae, Donald Byrd, Coleman Hawkins…

La plupart des photos ont été faites au Great South Bay Area Jazz Festival (1958) et au Newport Jazz Festival (1960). C’est en écumant les clubs de jazz à New York que Jesse A.Fernández a aimé cette musique.

Carmen McRae ….!!!!

S’il est né à Cuba il n’était pas vraiment Cubain. Il est d’origine espagnole et a passé son enfance en Espagne. Au moment de la guerre civile, sa famille est retournée à Cuba. Il a à peine vingt ans lorsqu’il va étudier la peinture à New York. C’est par hasard, disait-t-il, qu’il a commencé à faire de la photo. En 1952, il est à Medellìn, il rend souvent visite aux Indiens et il a envie de les faire connaître. Il achète un Leica et fait ses premières images, documentaires. Á la veille de la révolution, il est de nouveau à Cuba, où il photographie les cérémonies officielles avant de travailler pour Fidel Castro. Il est photographe pour le journal Revolución. Le tour que prend la révolution castriste ne lui plaît pas et il retourne à New York. Il a été directeur artistique du Visión Magazine.

Fernández a reçu la bourse de la Fondation Cintas pour la peinture en 1967 et 1975. Il s’installe en 1977 à Paris, pour l’amour de la France et celui d’une femme, dit-il. Il y passe les dernières années de sa vie. Il fait du photojournalisme mais il excelle surtout dans le portrait, captant l’âme des artistes qu’il côtoie. Lorsqu’on regarde ses portraits dans cette très accueillante galerie c’est ce que l’on ressent. En sortant de cette exposition on se pose la question de la signification profonde de cette musique telle qu’elle est interprétée aujourd’hui ? Juste une forme musicale ?  Elle avait à l’époque un sens profond de contestation sur la condition des afro-américains aux États-Unis.  Ce souffle de recherche de liberté, Jesse A.Fernández a su le capter !

© des photos :  Jesse A.Fernández Estate – Collection F.Mazin Fernández

www.orbis.art ouverte du mardi au samedi /11h-19h

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