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« JEUNES TALENTS » : ESCRIVA – HANNECART-SEGAL

Petit Palais, Avenue Winston Churchill,  75008 Paris

Jeudi 23 mars 12h30

Tōru Takemitsu : Paths (1994)

Georges Enesco : Légende (1906)

Claude Debussy : Isle Joyeuse (1904), Masques (1904)

Philippe Gaubert : Cantabile et Scherzetto (1909)

André Thomas : Tombeau de Max Jacob- Prélude (1947)

Heinz Karl Gruber : Exposed Throat (2000)

Franz Liszt : Mazeppa (1851)

Francis Poulenc : Les Chemines de l’amour (1940)

Arthur Escriva, trompette

Ninon Hannecart-Segal, piano

Bon, ils se sont connus il y a à peine huit ans au conservatoire et au Petit Palais ils ont joué solo ou duo des morceaux de concours, nous disent-ils comme s’il y avait longtemps qu’ils les avaient passés…Comme c’est étrange, cette attitude de deux jeunes dans la fleur de l’âge…Que c’est étrange qu’ils les remémorent comme si c’était du temps jadis ! Comme c’est étrange ! Bon revenons à leur récital. Pour la trompette Arthur Escriva commença avec une œuvre solo de Tōru Takemitsu, compositeur prolifique très connu pour ses compositions sérielles, mais surtout pour ses collaborations avec les cinéastes tels que Nakamura, Shinoda, Kobayashi, Ōshima, Kurosawa. Avec Paths Escriva donnait le ton du récital, à peine terminé Path, ils enchaînaient avec une œuvre plus simple, en duo, de Georges Enesco, une belle complémentarité entre piano et trompette. Il y a peu d’œuvre pour ce genre de duo qui soit si bien réussie. Après chaque œuvre ils nous faisaient partager leur choix – les fameuses pièces à concours – Isle joyeuse c’est avec cette composition que Ninon Hannecart-Segal est entrée au conservatoire ! La belle surprise fut la composition d’André Thomas qu’elle interpréta, totalement inconnu des répertoires et c’est vraiment dommage, c’était une découverte intéressante. Bon Ninon interpréta Masques si souvent jouée en récital ainsi que Mazeppa. Cette composition d’après la légende ukrainienne du supplice du beau jeune amant de la femme d’un dignitaire, accroché à un cheval au galop, Byron en fit un poème et Liszt s’en inspira – écoutez le galop sous les doigts de la pianiste –  Ninon l’a découverte grâce à Cziffra, un bel hommage à ce très grand pianiste qui a un temps était dénigré par les professionnels de la profession et que la jeune génération le remette à sa place, c’est-à-dire parmi les grands ! Question trompette, Escriva a fait entendre une œuvre contemporaine (de concours !) absolument passionnante, Exposed Throat de Gruber. C’est avec cette ritournelle, si connue, pour piano et violon, écrite par Poulenc pour la musique de scène de la pièce Léocadia d’Anouilh  que ce concert très sympathique s’est terminé. C’était un beau récital, de bel tenue, original tant par les thèmes choisis que par le duo piano/trompette que nous a offert les Jeunes Talents et surtout ces excellents musiciens.

Le prochain concert aura lieu aux Archives Nationales le 25 mars à 20h avec un quatuor de cuivres (Antoine Legrand, Hugo Coulanges, Lubin Cavanna, Esteban Durand

 

 

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