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« JEUNES TALENTS » : QUATUOR LUNARIS

Archives Nationales, Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs Bourgeois 75003 Paris

Samedi 22 novembre 2025, 20h

Quatuor Lunaris : Bartu Elçi-Ozsoy, violon, Cassandra Teissedre, alto, Maïa Xigaras, violoncelle, Thom Poirier, piano

Johannes Brahms : Quatuor avec piano n°3 en do mineur, Op.60                                                                                          Franco Donatoni : Ronda                                                                                                                                                            Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor avec piano n°1 en sol mineur K.478

Rien sur le programme de la soirée sur ces quatre magnifiques musiciens. On apprend donc le site de Jeunes Talents que Bartu Elçi-Ozsoy, a commencé le violon à l’âge de 4 ans, la composition à 5 et la direction d’orchestre à 14. Oups ! Il a obtenu sa licence au CNSM de Paris et qu’il a joué dans le monde entier pour de grandes causes humanitaires, que Cassandra Teissedre est lauréate du 1er prix au Concours International Léopold Bellan, du 2ème prix au Concours International Odin et continue de se perfectionner, que Maïa Xigaras étudie à la Haute École de Musique de Lausanne, où elle poursuit sa formation sous la direction de François Salque. Chambriste passionnée elle a eu l’opportunité de partager la scène avec des artistes tels que Tabea Zimmermann, François Salque, Maria Perrotta, et Nur Ben Shalom, et qu’elle a été invitée à de nombreux festivals internationaux, Son amour pour la musique de chambre l’a conduite à travailler avec des musiciens tels que Vincent Coq du Trio Wanderer, Patrick Genet et Hans Egidi du Quatuor Sine Nomine. Quant à Thom Poirier on a eu le plaisir de l’avoir déjà entendu aux Jeunes Talents (voir sur le site le 15 septembre 2022). En plus d’être un excellent pianiste, il s’intéresse de très près à la philosophie. Comme il y a deux ans, il sait parfaitement introduire les compositions que le Quatuor Lunaris va interpréter. On a eu un choc à tout point de vue par l’œuvre étonnante (assez classique tout de même aujourd’hui) de Donatoni. Ce compositeur assez exceptionnel, professeur de toute une génération de compositeurs, est passé par tous les courants du néoclassique au sérialisme. Ronda est sa dernière période, dite aléatoire, indéterminisme comme il l’exprime. Le quatuor nous a subjugué dans l’interprétation de cette œuvre. Le passage au violoncelle était hallucinant ! On comprend que Thom Poirier était à son affaire avec cette composition. Le quatuor de Mozart qui suivait, paraissait d’une simplicité, d’une limpidité  sympathique. Quand on pense qu’à l’époque il était trop compliqué, trop sombre pour les auditeurs. La sonorité du Lunaris était superbe dans ce petit salon parfait pour l’entendre. Le public était aux anges (bon il y avait pas mal de copains, copines…). Et le quatuor de Brahms ? Bon, c’est un quatuor intime (Johannes amoureux de Clara), d’un romantisme exacerbé, il faut être pétri de toute la culture allemande, avoir une sacrée expérience de la vie (amoureuse ?) pour  l’interpréter. Le Lunaris avait toute l’énergie contradictoire, exaltée, pour le premier Allegro non troppo, la fièvre, l’agitation du Scherzo Allegro. Mais pour le fabuleux Andante, il restait bien sage, le beau violoncelle n’avait pas ce voluptueux chant d’un Brahms amoureux. Beinh c’est normal, le Quatuor Lunaris est tout jeune (2024) et ses jeunes artistes sont de jeunes talents. Il a de la veine d’avoir toute la vie devant lui. Bartu, Cassandra, Maïa, Thom, auront bien le temps de mourir d’amour …et de l’exprimer avec leur instrument.

 

 

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