UA-159350346-1

« LA MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : FRANG – LE PHILHAR – GABEL

Auditorium de RadioFrance, 116 avenue du Président Kennedy 75016 Paris

vendredi 16 juin 2023, 20h

Edward Elgar : Concerto pour violon en si mineur op.61

Richard Strauss : Symphonie Alpestre op.64

Vilde Frang, violon

Orchestre Philharmonique de Radio France

Nathan Mierdl, violon solo

Fabien Gabel, direction

Bon, voilà un concert assez original, bien pesant, avec la totalité des musiciens du Philhar et même plus. Mikko Franck était remplacé au dernier moment par Fabien Gabel qui a l’habitude de ce genre de problème et qui connait bien la maison. Bon le concerto pour violon de 50 minutes pourrait être de moitié ; le dernier mouvement serait en fait un beau concerto (22 minutes), comme celui pour violoncelle. Beaucoup de bavardages et il faut des interprètes de haute volée pour en venir à bout. Heureusement avec Vilde Frang le problème ne se posait pas. Elle a été de bout en bout parfaite avec une énergie, un phrasé, une sonorité exemplaire. Elle connait la boutique – elle avait interprété le triple concerto de Beethoven et le premier concerto de Bartók avec ce même orchestre sous la direction de Mikko Franck – La saison prochaine elle sera en résidence à RadioFrance et c’est une superbe nouvelle.

Gabel dirigeant le Philhar était lui aussi parfait et avec l’autre tarte à crème, La Symphonie Alpestre – combien de musiciens ? Ils tenaient à peine sur la scène de l’auditorium – il a réussi à monter et surtout descendre ces Alpes Bavaroises que voyait le compositeur de sa fenêtre à Garmisch, une villa achetée en 1908 et où il vécut jusqu’à sa mort. Le hautbois solo, le cor anglais solo, la flûte solo, les bois, les timbales, les vents, les cuivres tous ces instruments ont eu leur quart d’heure de célébrité ; il faudrait citer tous ces magnifiques interprètes. La Symphonie Alpestre c’est du cinéma en 70 millimètres couleur, dolby stéréo, qu’on ne peut apprécier totalement qu’en direct. Cette musique descriptive ne cache pas ce qu’elle veut exprimer et on peut s’amuser à entendre des passages d’œuvres célèbres de Strauss. C’est de la musique sans complexe, brut, sans sous-entendu, du plaisir comme un bon café liégeois avec beaucoup de chantilly ! Et bien c’est cela qu’a offert le Philhar avec une direction brillante de Fabien Gabel ! L’Audi était plein, rassasié et c’était tant mieux !…C’était de la vraie chantilly…beinh oui et même du bon café très fort…surtout pour ne pas s’endormir pendant le concerto !

Articles similaires

Laisser un commentaire