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« LA MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » :  SHORE – MOREAU – DEMARQUETTE – GASPARIAN – LE PHILHAR – STIL

Auditorium de RadioFrance

116 avenue du Président Kennedy 75016 Paris

dimanche 14 mai 2013 à 16h

Howard SHORE : Concertino from Eastern Promises, pour violon et orchestre de chambre (création français) – The Song of Names, suite pour violon et orchestre – Mythic Gardens, concerto pour violoncelle – Ruin and Memory, concerto pour piano

Raphaëlle Moreau, violon

Henri Demarquette, violoncelle

Jean-Paul Gasparian, piano

Orchestre Philharmonique de Radio France

Hélène Collerette, violon solo

Bastien Stil, direction

Le problème qui existe avec tous ces compositeurs de musique de film, à part peut-être Miklos Rosza, Bernard Hermann et Andre Previn est que lorsqu’ils sont devant la page blanche, qu’ils n’ont pas une musique de film à composer, leurs œuvres de concert ne sont pas d’un grand intérêt et même souffrent d’un manque de création artistique. Souvent cela ressemble à de pâles copies de compositions néo-romantiques. Ce sont des œuvres à entendre en concert une fois, sans plus.  Howard Shore n’échappe pas à cette règle.

Le Concertino from Eastern Promise est de la musique pour un film celui qui se nomme en français Les Promesse de l’Ombre de Cronenberg. Il est parfait pour cette tragédie, il est l’équivalent à la composition célèbre de John Williams La Liste de Schindler pour le film de Steven Spielberg. Un joli thème à consonance juive, romantique à souhait, répété pendant 14 minutes sous l’archet de la violoniste parfaite Raphaëlle Moreau, sous la direction parfaite de Bastien Stil et les cordes parfaites du Philhar. Suivie une autre musique de film pour Le Prodige inconnu de François Girard, même principe, même décor musical.

Lorsque Mystic Gardens, un concerto pour violoncelle et orchestre, joué magnifiquement par Henri Demarquette, on se retrouva dans une adéquation similaire. Cette composition a été écrite sur la demande de la violoncelliste Sophie Shao (2012).  Trois mouvements, une description appliquée de trois jardins. On retrouve ici tout le lyrisme de Shore.  Le dernier mouvement enjoué, plein d’énergie – le jardin se nomme Visconti Borromeo – avait un intérêt certain avec quelques difficultés d’écriture que Demarquette s’en est joué sans aucun problème, c’est cela le talent. Derrière le Philhar jouait sa partition proprement en accompagnant le violoncelliste…

Avec Ruin and Memory, un concerto demandé au compositeur par Lang Lang à l’occasion du nième anniversaire de Frédéric Chopin (2010), on se retrouve avec une œuvre dans le style Chopin certes mais avec des accents du milieu du XIXème à la manière d’un Saint-Saëns. Une œuvre très fluide, claire, que le jeu limpide de Jean-Paul Gasparian a fait ressortir tout ce qu’elle pouvait donner dans cette écriture un peu passéiste. Oui il faut avoir de très bons interprètes pour faire qu’un tel concert ne soit pas trop ennuyeux. Nous possédons le disque des deux concertos avec les interprètes demandeurs depuis un certain temps et il a fallu ce concert intéressant pour que nous le recherchions dans notre discothèque…on l’avait un peu oublié…

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