18 mai 2024
Les Musicales de Bagatelle à l’Orangerie ont proposé un programme chargé, original, avec des artistes jeunes et de grandes qualités. Fauré, Ravel, Dowland, Schuman, Szymanowski, ont été interprétés par des pianistes, guitariste, violoncelliste, Quatuor, tous sélectionnés à la Fondation Banque Populaire
On a ainsi retrouvé Gaspard Thomas un adepte de Szymanowski,
découvert Ulysse le Beuze dans Scarbo de Gaspard de la Nuit de Ravel,
Stéphanie Huang, violoncelliste, dans une œuvre d’un jeune compositeur italien, Mateo Gualandi,
et un guitariste grec Sotiris Athanasiou qui a joué Dowland et Theodorákis.
Le grand moment de la journée était la carte blanche à Romain Leleu, ce trompettiste hors pair qui, il y a une quinzaine d’années, a lui aussi été sélectionné par la Fondation Banque Populaire et aujourd’hui fait partie du jury. Il est une des grandes stars de cet instrument et fait une brillante carrière internationale. Il a un jeu lumineux, clair, et une technique impressionnante. Pour cette carte blanche il s’est entouré de jeunes pianiste, accordéoniste, contrebassiste et du quatuor Elmire. Avec Jean-Paul Gasparian que nous avions beaucoup apprécié à Radio France et qui avait enregistré un disque Debussy formidable, Leleu a joué Légende d’Enesco où tout son talent d’instrumentiste nous a subjugué, puis ils ont joué trois préludes de Gershwin ainsi que le fameux air Someone to watch over me. Romain a laissé la scène au brillant pianiste qui a interprété une œuvre de son père Gérard Gasparian.
C’est avec Julien Beautemps, tout jeune accordéoniste, que Leleu a joué un morceau de Galliano, le célèbre accordéoniste, un Tango hommage à Claude Nougaro. C’est après Fascination de Marchetti, prouvant l’éclectisme de ce trompettiste, que Julien se retrouva seul en scène et nous a totalement ému par un arrangement qu’il a fait du début du Requiem de Mozart, prouvant encore une fois que l’accordéon n’est pas que du musette.
C’est avec le Quatuor Elmire et la présence d’Odile Simon à la contrebasse que Leleu a terminé sa carte blanche avec de la musique de film, Cinema Paradiso de Morricone (ancien trompettiste) et Otto e Mezzo de Rota. Un vrai feu d’artifice !
Cette dernière musique on peut la retrouver sur son dernier disque avec son sextet Nuit Fantastique ( RLP 1983001). Il montre comment cet exceptionnel trompettiste passe de Schubert, Milhaud, Saint-Saëns à Monk, Gillespie Sakamoto avec une aisance, un sens de l’équilibre et surtout une grande musicalité. Une Nuit Fantastique à écouter toute la journée ! À demain pour la suite des Musicales
