Salle Cortot 78 rue Cardinet 75017 Paris
Dimanche 15 septembre 2024
La relève est assurée lorsqu’on assiste à ce marathon pianistique de 14h à 21 heures, salle Cortot. On a eu de belles surprises, avec le jeune et talentueux strasbourgeois Merwan Mazloum ; un grand romantique dans une sonate – n°2 op.22 – de Schumann , œuvre courte, concise et très agréable à entendre sous ses doigts. La polonaise-Fantaisie op.61 de Chopin a fait partie de son concours pour son Master, Chopin c’est son compositeur de prédilection et cela se sent. On espère le voir bientôt aux Pianissimes.
Un autre jeune pianiste qui a fait forte impression auprès du public est le jeune Etienne Caron qui avec beaucoup de décontraction a interprété les impromptus n°2 et 3 et la grande Valse Brillante op.42 de Chopin, un Chopin très chantant. Ses Images de Debussy étaient tout à fait magnifiques.
On peut en dire autant de Félicité Laîné avec son Debussy et Schubert, La Fantaisie op.17 de Schumann avec ses longueurs, ses langueurs, est toujours aussi insupportable à écouter. Laîné était toute à son affaire.
Sacha Morin est un pianiste que l’on apprécie, ici il était en compagnie de Ilan Zajtmann dans une sonate pour deux pianos de Brahms, vraiment malgré tout leur talent, Brahms est plus supportable dans ses compositions symphoniques que dans ses œuvres pour piano. Eux ils étaient parfaits.
Le tout jeune pianiste Paul Lecocq accompagnait Léo Léna au violoncelle. Après une sonate de Brahms encore lui !!!, c’est dans l’Élégie de Fauré qu’ils nous ont convaincu et ému On ne peut pas demander à des jeunes gens en formation d’être déjà au top, ils ont heureusement déjà les capacités de nous étonner !
Bon le concert avait débuté avec Rudy Gatti. Nous le connaissons bien, on l’apprécie sur vieillecarne.com ; ce dimanche il a offert au public une diversité de compositeurs, d’un éclectisme assez impressionnant – Debussy, Schumann, Rameau, Boulez, Roussel Ravel…). Il passa de Rameau à Boulez à Ravel – l’infernal Scarbo de Gaspard de la Nuit – avec une facilité déconcertante. On aimerait l’entendre plus longtemps dans un long récital.
La surprise de cette journée c’était la découverte de Sofia Anisimova, jeune réfugiés ukrainienne, accompagné par Ionah Maiatsky. Mise en place par Orianne Moretti c’est à travers des œuvres de Szymanowski, Brahms, Wagner, Duparc…que nous avons admiré cette belle voix de mezzo-soprano. Une grande carrière déjà bien commencée s’ouvre à sa voie. Voilà un beau dimanche plein de belles surprises avec des jeunes et talentueux qu’Olivier Bouley a lui aussi le talent de dénicher. Que la Fête continue pour le paraphraser !
Le prochain concert est le 3 octobre, salle Cortot avec Gabriella Strata
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