13 rue de La République, Montpellier
jusqu’au 2 octobre 2022
« Il s’agit de ma plus importante exposition personnelle dans une institution en France. Je suis fière de cette collaboration et de pouvoir montrer au public de nouvelles œuvres, dans des espaces d’exposition exceptionnels » Berlinde De Bruyckere
Conçue en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition rassemble une cinquantaine d’œuvres réalisées entre 1999 et 2022, et six nouvelles œuvres produites spécialement pour le projet montpellierain.
Explorant tous ses médiums – sculptures, installations, dessins, aquarelles et collages- , elle investit l’ensemble des espaces de ce beau musée. Le martyre, la rédemption, la métamorphose, sont les thèmes chères de Berlinde De Bruyckere ;
on peut voir aussi des œuvres érotiques avec des hybridations de l’humain, du végétal et de l’animal. Son travail est nettement influencé par la peinture de la Renaissance flamande, l’iconographie religieuse, mais son œuvre par bien des aspects est singulière et surréaliste. Normal, Berlinde est Belge.
En expérimentant des matériaux, tels que la cire, le tissu ou la peau animale elle nous entraîne dans certaines salles dans des univers angoissants, morbides, avec des archanges déchus peut être venus des enfers !
Dans d’autres salles des univers extrêmement érotiques avec des représentation phalliques ou vaginales d’une grande violence.
On ne peut rester insensible face à ce qu’elle propose. Tout nous dérange ! Le titre étrange de l’exposition a son origine après une conversation qu’elle a eu avec une autrice sud-africaine Antjie Krog.
Piller évoque la notion de pillage, qui désigne l’extraction ou le détournement de matériaux et d’objets et leur intégration dans l’acte créatif. Berlinde De Bruyckere laisse pourrir les couvertures, prépare des moulages à partir de peau d’animaux de l’industrie de cuir pour leur redonner vie en tant qu’œuvre. Ekphrasis désigne en grec la retranscription littéraire minutieuse et complète d’une œuvre d’art ou d’un objet.
L’exposition a été faite sous la direction artistique de Numa Hambursin, en collaboration avec Vincent Honoré, Rahmouna Boutayeb, et Anna Kerekes.
Bien que très dérangeant il faut se plonger dans l’univers de Berlind De Bruyckere car c’est une artiste qui pose des questionnements sur des problématiques métaphysiques, spirituelles et artistiques universelles. On ne peut que féliciter le Mo.Co d’avoir donné la parole à cette artiste atypique…