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« MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS » : TOYEN

11 avenue du Président Wilson 75116 Paris

jusqu’au 24 juillet 2022

L’artificialisme nie la peinture comme simple jeu de formes et diverstissement pour les yeux (peinture non figurative, peinture sans objet). Il nie la peinture historisante des formes (surréallisme)…Son intérêt se porte sur la POÉSIE) qui remplit les espaces entre les formes réelles. Jindřich Štyrský et Toyen – mouvement qu’ils créent en 1926

©DR

Présentée successivement à Prague, Hambourg et Paris, cette rétrospective de l’œuvre de Toyen (1902-1980) – nom qui vient de citoyen ! – permet de découvrir la trajectoire exceptionnelle d’une artiste majeure du surréalisme qui s’est servie de la peinture pour interroger l’image.

Elle est proposée par Annie Le Brun, écrivaine, en collaboration avec Dr. Annabelle Görgen-Lammers, Hamburger Kunsthalle, Hambourg et Dr. Anna Pravdová, Galerie Nationale de Prague.

Cent-cinquante œuvres (peintures, dessins, collages et livres venant de musées et de collections privées) sont présentées dans un parcours chronologique. En 1919, Prague est la capitale européenne où tout se réinvente. Toyen à 17 ans quitte sa famille pour rejoindre les milieux anarchistes et communistes.

Elle va très vite refuser de se définir comme peintre et à plus forte raison comme femme peintre. Elle va rencontrer un jeune peintre Jindřich Štyrský et ils voyageront en Europe.

Ils séjournent à Paris où ils exposent. Dès les années trente sa peinture révèle une forme d’érotisation et elle va se rapprocher des mouvements surréalistes.

Dès le début de la guerre, Toyen cherche à saisir l’horreur en peignant, dessinant, deux grands cycles Tir et Cache-Toi guerre. Elle va faire preuve d’une virtuosité tragique. Avec l’arrivée du totalitarisme stalinien, les deux artistes vont s’exiler définitivement à Paris et participer activement au mouvement surréaliste.

Puis, Toyen propose une peinture révélatrice d’un mimétisme amoureux entre le règne animal, végétal et minéral. Jusqu’à la fin de sa vie elle restera fidèle au surréalisme, poursuivant l’exploration de la nuit amoureuse à travers ce qui lie désir et représentation.

Comme toujours au MAM, les œuvres sont exposées avec des textes très informatifs, il y a de l’espace pour les apprécier avec un éclairage simple et efficace.

On ne peut que vivement recommander cette exposition qui nous fait connaître en profondeur cette artiste exigeante dans son parcours.

Et puis on peut aussi faire un tour dans les salles du Musée, qui comme la plupart des gens l’oublient, peuvent être visitées gratuitement.

 

 

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